Dans le sillage de l’adoption récente d’une loi visant à assainir le secteur de l’influence marketing, la DGCCRF épingle à nouveau deux influenceuses très suivies, Léna Guillou (alias Lenoutsa) et Léa Djadja (alias Lianeanea). 

Deux nouvelles influenceuses ont été épinglées par la Répression des fraudes vendredi 15 septembre pour pratiques commerciales trompeuses, trois mois après l'adoption par le Parlement d'un texte pour réguler la « jungle » des influenceurs. Le 1er juin, le Parlement a adopté un texte pour réguler les pratiques des quelque 150 000 influenceurs qui seraient présents en France. Le texte prohibe notamment la promotion de la chirurgie esthétique et interdit ou encadre fortement la promotion de plusieurs dispositifs médicaux. 

Ces dernières semaines, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avait déjà enjoint à plusieurs influenceuses de cesser leurs pratiques commerciales trompeuses, dont Poupette Kenza, une des plus populaires sur les réseaux sociaux français, qui est visée par une amende de 50 000 euros. Le 15 septembre, elle a prononcé une injonction à l'encontre de Léna Guillou - dont le pseudonyme est « lenoutsa » et qui compte notamment 537 000 abonnés sur Instagram - de « cesser des pratiques commerciales trompeuses sur les réseaux sociaux Instagram et Snapchat », selon son site internet. 

Pratiques commerciales trompeuses 

« L'enquête a mis en évidence que Madame Léna Guillou était rémunérée par des partenaires commerciaux pour promouvoir leurs produits ou services dans ses publications. Toutefois, les publications en question ne mentionnaient pas leur intention commerciale », est-il précisé, sans détails supplémentaires quant aux produits ou services en question. 

Concernant Léa Djadja, alias « lianeanea », qui compte 409 000 abonnés, une enquête de la Répression des fraudes a également « mis en évidence qu'elle recevait des contreparties sous forme de produits en gratuité par des partenaires commerciaux afin de promouvoir leurs produits dans ses publications. Toutefois, les publications en question ne mentionnaient pas leur intention commerciale », précise la DGCCRF.