L’information n’apparait qu’ici ou là, dans le fond des journaux, ou à la fin, souvent comme images spectaculaires de la rubriques « international »: en Chine, les coupures de courant se multiplient dans une vingtaine de provinces. Entre la famille qui reste coincée dans un ascenseur 45 minutes avec ses enfants, les autoroutes plongées dans le noir entre des villes éteintes… Les coupures plongent des villes entières dans les ténèbres. La carte postale est incroyable. Parmi les causes - assez nombreuses - de ces black-out imposés par les autorités, la première est la dépendance du pays au charbon, qui vient à manquer. D’une part des suites des problématiques liées à la crise sanitaire, mais aussi dans le but de diminuer les émanations de CO2 du pays, dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais la restriction d’énergie met la croissance promise au bord de la rupture. Le réel est têtu : on ne peut pas produire plus avec mois d’énergie. Résultat: la Chine a revu sa production de charbon à la hausse, et au diable les objectifs climatiques. Qui sommes nous pour juger ? La Chine « atelier du monde », fournit le monde en tout, et c’est l’économie de la planète qui en sera affectée. Xi Jinping vit en primeur les choix qui nous incomberont à l’avenir. Alors peut-être devrons nous revoir la hiérarchie de l’information au kilomètre. En matière de climat et d’énergie, il n’y a pas de rubrique « international ». Tout est juste à côté.