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Face à l'embauche massive d'intérimaires pour les fêtes de fin d'année, les syndicats dénoncent la difficulté de tenir les mesures sanitaires dans les entrepôts du géant américain.

Les syndicats SUD et CGT d'Amazon France ont dénoncé mardi 17 novembre des conditions de travail «à risques» à l'approche des fêtes de fin d'année, avec l'embauche «en masse» d'intérimaires mettant à mal la distanciation sociale, et fait état de débrayages sur plusieurs sites. «Ca explose en termes de commandes. Les CDI et les intérimaires embauchés en masse se marchent littéralement sur les pieds et on a vu des files d'attente devant les entrepôts», a rapporté Laurent Dégousée de SUD-Solidaires. «Sur tous les sites, il y a du travail par dessus la tête, on ne peut pas gérer sans risques l'afflux des effectifs», a renchéri Alain Jeault de la CGT, évoquant un dépistage volontaire proposé par la direction qui a établi 65 cas positifs la semaine dernière sur les sites français d'Amazon.

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Les deux syndicats, respectivement premier et troisième au sein de l'entreprise, réclament donc des contreparties au surcroît d'activité pendant le confinement, dont une augmentation de 2 euros brut de l'heure (comme lors du premier confinement), le maintien à 100% du salaire des personnes à risque qui sont en activité partielle pendant la crise du Covid, ainsi qu'une prime de 1 000 euros.

«Le fait est qu'Amazon offre déjà la plupart de ce qu'ils demandent, à savoir des salaires et des avantages sociaux compétitifs», a répondu le groupe dans un communiqué adressé à l'AFP. Amazon a notamment rappelé qu'un accord avait déjà été  signé cet été avec une prime de 500 euros versée en juillet, puis une nouvelle prime prévue pour la fin d'année.

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Insatisfaits, des salariés ont débrayé sur plusieurs sites lundi soir et mardi, cessant le travail pendant quelques heures, selon les deux syndicats concernés. La CGT et SUD n'ont pas commenté la pétition lancée mardi par des élus de gauche et écologistes, des personnalités du monde de la culture et des associations. Elle appelle à ne pas recourir à la plateforme Amazon pendant la période de Noël. «C'est notre gagne-pain. Où étaient ces gens lorsque nous avions besoin d'eux en mars ?», s'est néanmoins interrogé Jérôme Guillain, délégué SUD à Lauwin-Planque.  

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