Les élections législatives approchent. Est-ce le dernier billet de relative insouciance avant la déflagration ? On espère que le billet de la semaine prochaine ne sera pas écrit avec une plume de plomb.
J’aurais pu vous reparler des Cannes Lions, broder autour du départ à la retraite de Philippe Bouvard, ou dégoiser sur l’IA, l’IA, l’IA, encore et toujours - ça fait de l’audience. Ou alors, habile contrepied, faire monter la mayonnaise sur l’« IA fatigue », lassitude qui commence à poindre vis-à-vis de l’intelligence artificielle, tiens, ça aurait fait un bon sujet de billet, ça, coco ! Mais la seule chose à laquelle je pense, c’est que j’écris le dernier billet. Le dernier billet avant le 30 juin. Le dernier billet avant… quoi, exactement ? Dans une semaine, serons-nous rassérénés, ou aux cent coups, tenaillés par l’angoisse de multiples triangulaires à l’issue incertaine ? Alors que, on le sait, certains lobbyistes fourbissent leur offensive de charme en cas d’une victoire du RN, que « le monde économique est en train de se préparer à la victoire du populisme et de s’y résigner », comme le craignait Mayada Boulos, coprésidente d’Havas Paris en mars dernier, on repense à l’hystérie énamourée de certains, - particulièrement dans les milieux des médias et de la communication - autour du « président communicant », si « modeeeeerrrnne », si « internationaaaaal ». Est-ce le dernier billet de relative insouciance avant la déflagration ? On espère que le billet de la semaine prochaine ne sera pas écrit avec une plume de plomb.