Non seulement les enseignes s’écharpent entre elles, mais elles n’hésitent plus à s’en prendre aux industriels. À l’instar de l’affichage en rayon d’Intermarché pour dénoncer la shrinkflation.
L’an passé, les rayons de supermarché se sont transformés en véritables rings. La bataille de l’inflation, sujet numéro un dans l’esprit des Français, a atteint des sommets. Et tous les distributeurs ont enfilé les gants. Cela se retrouve dans le bilan de Kantar des investissements médias 2023 : ils occupent très largement le haut du classement avec des budgets systématiquement en progression. E.Leclerc, particulièrement offensif en 2023 (+16,6%), reprend la place de numéro un, au détriment de Lidl qui repasse en seconde position, puis arrive Intermarché (3e place), et Carrefour ferme la marche du Top 5, après Renault. Même tendance à l’explosion des budgets médias chez les autres distributeurs : Système U (12e, +32,7%), Aldi (13e, +32,2%), Auchan (17e, +42,7%)…
Non seulement les enseignes s’écharpent entre elles, mais ce qui est nouveau c’est qu’elles n’hésitent plus à s’en prendre aux industriels. À l’instar de l’affichage en rayon d’Intermarché pour dénoncer la shrinkflation (réduction des quantités de produits avec un prix stable ou en augmentation). L’enseigne a dénoncé certains produits avec des messages sans détour : « Knorr, j’adorais » (jusqu’à +39% de hausse de prix au kilo) ; Le Petit Marseillais, « Sont fadas » (+35% de hausse de prix au litre)…
En 2024, le combat continue. Il suffit de visionner la dernière campagne décalée de BETC pour E.Leclerc, « Perdu dans l’espace », pour s’en convaincre. Elle renouvèle avec humour le mantra du distributeur : « Qui est le moins cher ? ». Et écorne au passage les concurrents.