Le ministère délégué à la Transition numérique est remplacé par un «simple» secrétariat d’État. Emmanuel Macron, président de la start-up nation en 2017, plante-t-il un couteau dans le dos de son électorat ?
Les carottes sont cuites. La tech française est déçue, depuis le remaniement annoncé par Gabriel Attal, avec la mise en bière du ministère délégué à la Transition numérique, remplacé par un « simple » secrétariat d’État. Comment le numérique n’est plus une priorité ? Emmanuel Macron, président de la start-up nation en 2017, qui avait justement nommé Jean-Noël Barrot au poste de ministre pour incarner l’importance de la tech face au défi de l’IA et de la régulation des plateformes, plante-t-il un couteau dans le dos de son électorat ? C’est Marina Ferrari, qui reprend le PC de secrétaire d’État au Numérique. Quelques millisecondes après sa nomination, les critiques pleuvent. Celle-ci n’aurait que peu de bagou dans l’écosystème – elle a été DRH chez Lunabee Studio, un éditeur d’applications mobiles de 2013 à 2022 et serait peu connue. Plusieurs points pourraient faire taire les critiques : on peut être DRH et très bien connaître les rouages d’un écosystème, donc laissons-lui sa chance. Alors qu’on critique le manque de femme dans la tech on pourrait se réjouir de voir une femme au numérique après deux hommes. Notons aussi Jean-Noël Barrot s’est carapaté au ministère des Affaires européennes… sûrement aussi l’endroit où l’avenir de la tech se décidera de plus en plus.