COMMUNICATION 

Spintank dévoile un nouveau positionnement, fruit d’un an de réflexion, autour du « cultural shift ». Nicolas Vanbremeersch, qui a fondé l'agence de communication en 2006, détaille son approche. 

Au sein de Spintank, les 70 collaborateurs de l’agence se définissent désormais comme un collectif de « cultural shifts architects ». Objectif : « agir sur les défis décisifs des institutions et des organisations de cette décennie », développe un communiqué de l'agence, que ces défis soient technologiques ou environnementaux.

« Le cultural shift est le geste commun de Spintank, qui se déploie dans ses métiers clés : la construction et la mise en vie de marques, les récits et l’information, les expériences digitales, et les campagnes d’influence et d’impact », poursuit le communiqué.

Trois questions à Nicolas Vanbremeersch, fondateur de Spintank.

Pourquoi avoir travaillé à définir un nouveau positionnement ? 

Nicolas Vanbremeersch. Spintank a 18 ans, c’est un âge de maturité et de projection dans l’avenir. Et surtout, l’époque, chaotique, demande des approches neuves. Nous avons beaucoup échangé avec des clients et des professionnels de la communication, depuis un an, pour comprendre comment aider notre métier à muter. Nous avons aussi puisé dans les approches que nous développons depuis ce temps, qui nous distinguent. La réponse est dans ce geste : le cultural shift et une nouvelle posture, celle d’architecte, qui allie saut créatif, insertion dans le monde et coordination d’expertises complexes. 

Quels sont les grands défis auxquels répond votre approche du « cultural shift » ?

N.V. Les communicants sont pris aujourd’hui dans des injonctions contradictoires qui appellent à un saut pour les dépasser. Elles viennent principalement de deux défis : le numérique (IA) et l’exigence de responsabilité, renforcée à la fois par l’exigence de la société, de la réglementation (avec la directive européenne CSRD sur les obligations renforcées de reporting extra-financier) ou des investisseurs (exigences ESG accrues). Ces deux révolutions créent pour notre métier un faisceau de tensions qui demandent des gestes neufs. Notre approche est de révéler ces tensions et de chercher des réponses culturelles pour proposer des shifts, des actions qui emmènent le mouvement.

Vous allez fermer Le Tank, votre espace de coworking, cet été. Est-ce que cela va changer votre fonctionnement ?

N.V. Oui, nous le prenons comme une occasion de réinvention. En 2011, nous avons transformé l'agence autour de l’idée d’ouverture radicale sur son écosystème. Il y avait alors cinq espaces de coworking à Paris, dont Le Tank. La nécessité d’agir de manière ouverte, en écosystème, est plus nécessaire que jamais, à un moment où les talents sont mobiles, dispersés, et où chaque opération demande l’alignement de dizaines d’expertises pointues. Nous allons l’opérer autrement en formant l’ambition d’une relation que nous espérons aussi dense, transparente et active avec notre écosystème qu’avec nos collaborateurs.

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