Apollon n’était pas seulement un beau gosse. Ce cumulard de la mythologie, dieu de la lumière, était également le protecteur des arts, du chant, de la musique, de la poésie, et le conducteur des neuf muses. Un patronage choisi à dessein par les créatifs Nicolas Harlamoff et Alain Picard, qui lancent leur agence, après de nombreuses années passées dans les plus grands réseaux. « Apollon a vocation à travailler pour les clients du secteur artistique et culturel, mais aussi celui du luxe : vins, parfums, vignobles, montres… », énumère le team.
Petit clan
À eux deux, ils cumulent une quarantaine de prix nationaux et internationaux Art Director Club of Europe, Club des Directeurs Artistiques, Cresta Awards, Epica, Eurobest, Prix Effie, Grand Prix de l’Affichage, One Show Advertising, Prix de la Presse Magazine… Nicolas Harlamoff, directeur artistique, a démarré en 1999 chez Young & Rubicam en team avec Fabien Teichner (aujourd’hui directeur de la création de La Chose) sous la direction de création de Gabriel Gaultier, avant de rejoindre les DC Olivier Moulierac et Jérôme Galinha chez l'agence Euro RSCG C&O, devenue Havas Paris. Fabien Teichner parti en team avec Faustin Claverie, Nicolas Harlamoff reforme un duo avec le concepteur-rédacteur Alain Picard. Celui-ci a démarré avec Sacha Goldberger (directrice artistique devenu photographe) chez CLM/BBDO, dont il croise brièvement le mythique patron Philippe Michel. « J’y ai croisé ce qui est devenu mon petit clan : Georges Mohammed-Chérif (fondateur de Buzzman), Pierre-Dominique Burgaud (devenu auteur et réalisateur) et Christophe Paviot (écrivain et concepteur-rédacteur chez Publicis Conseil). En 1996, il rejoint BETC et son fondateur Rémi Babinet, sous la direction de création de Gabriel Gaultier et Christophe Coffre, avant de suivre Gaultier chez Young&Rubicam. En 2007, il rejoint Nicolas Harlamoff chez Euro RSCG C&O, où il retrouve Christophe Coffre à la direction de création.
Les mains dans le cambouis
« Nous sommes des publicitaires dans l’âme », résume Alain Picard. « Nous aimons travailler dans un esprit de petite équipe, avoir les mains dans le cambouis », explique Nicolas Harlamoff. Valeur commune aux deux créatifs : le goût du beau. « Ce que l’on veut, c’est montrer de jolies choses. Nous ne faisons pas dans la photo de banque d’images, nous effectuons nous-mêmes les repérages, etc. », lâche Nicolas Harlamoff.
Pour l’heure, Apollon travaille déjà avec l’Espace Fondation EDF, Télérama, le Panthéon, la Cité de l’architecture & du patrimoine… L’enseigne revendique une esthétique, certes, mais avant tout une démarche résolument créative. « Souvent, la communication dans les domaines de la culture ou du luxe, c’est juste joli. Nous voulons faire du beau, avec des idées dedans », explique le duo.