Quelles sont vos priorités?
Vincent Leclabart. Je veux que les membres de l'AACC, mais aussi ceux qui ne le sont pas, se disent que nous sommes là afin de défendre leurs intérêts et pas pour des conversations de salon. Nos actions devront répondre à l'un au moins des deux impératifs suivants: sont-elles bonnes pour l'image de la communication et font-elles progresser notre métier? Mes deux chantiers prioritaires sont la communication sur notre métier et les compétitions d'agences. Sur ce point, les choses semblent bien engagées, grâce à la rédaction en cours d'une charte avec l'Union des annonceurs. En septembre prochain, nous aurons défini précisément notre plan d'action.
Quelle est votre ambition?
V.L. La communication a une influence considérable sur l'économie de notre pays à travers la consommation, les entreprises à travers leurs marques et les citoyens à travers leurs comportements. Mais en dehors de notre écosystème d'agences et d'annonceurs, notre métier n'est pas connu et le grand public croit parfois que nous ne faisons que des affiches et des publicités à la télévision comme il y a vingt ans. Mon bureau et moi-même parlerons donc en tant qu'acteur important de la société française à la presse généraliste, à la classe politique, aux institutions, aux «think tanks» et au grand public.
La publicité peut-elle exister indépendamment de la société de consommation?
V.L. Certes, la société de consommation est remise en question, mais la publicité passe de cette dernière à une société de communication. La publicité s'appuie sur la créativité, la sémantique et la maîtrise des technologies. Les métiers de l'AACC sont les seuls à réunir ces trois compétences, ce qui fait notre force par rapport aux métiers strictement technologiques. Je ne suis donc pas inquiet.