Rapp France lance Rapp social, son offre consacrée au social media qui manquait jusqu'à présent de visibilité. «Nous répondions déjà à un éventail très large de problématiques au sein de l'agence. Il était nécessaire d'identifier cette offre clairement et de défendre notre manière de faire sur le social media», constate Stéphane Gazzo, directeur général de Rapp (Omnicom), qui supervise la nouvelle entité.
Afin d'«éviter que le social media ne soit qu'un complément aux stratégies digitales des clients mais plutôt qu'il en soit le cœur», selon ce dernier, une équipe de sept personnes, qui collaborent avec huit créatifs et chefs de projet de Rapp, a été constituée. Managée par Jeanne Le Roy, consultante media, et Cédric Ledoux, planneur stratégique, cette nouvelle structure est composée de deux consultants social media, deux community managers et d'un analyste. «Ce n'est pas une équipe commerciale qui va essayer de faire des réseaux sociaux. Nous avons cette volonté d'avoir des créatifs et des experts qui ont une réelle appétence pour le sujet», souligne Jeanne Le Roy.
Course à l'échalote
Partis du constat qu'il y avait une dichotomie entre certaines croyances persistantes à propos de l'efficacité des réseaux sociaux pour les marques et la réalité de leur usage par les consommateurs, Rapp a repensé ses méthodologies et son approche du web social. Exit le taux d'engagement «prôné par Facebook alors que cela ne veut rien dire, note Stéphane Gazzo, ce n'est qu'un taux de réactivité aux messages. On mesure un instant T alors que l'engagement s'inscrit dans la durée. C'est ce qu'on souhaite revoir dans les méthodes et dans les process.»
Avec la conviction qu'il fallait aider les marques à gagner en performance, loin de la simple course à l'échalote pour être sur tous les réseaux, l'équipe a testé in vivo de nouvelles approches pour ses clients tels que La Croix-Rouge, Nivea ou Norauto autour de trois axes: l'audience, l'attention, la mesure et accompagnement. Rapp Social s'articule autour d'une «plateforme éditoriale qui met en relation les clients et les créatifs et qui aboutit à une bible qui permet ensuite de définir tous les calendriers d'animation», explique Cédric Ledoux.
L'équipe Rapp Social a aussi imaginé le concept de créa-réactivité. Ou comment créer des contenus en réaction à l'actualité. Une approche déjà mise à l'épreuve avec une campagne pour La Croix-Rouge surfant sur le phénomène Harlem Shake et qui a permis de donner de la visibilité à une problématique difficile à traiter.