En faisant de Philippe Simonet, coprésident et directeur de la création de Publicis Net, le n°2 de TBWA Paris, et lui donnant le titre de vice-président à l'instar d'Anne Vincent, Guillaume Pannaud a répondu en janvier dernier aux interrogations du marché. «Le numérique sera désormais au cœur de notre offre publicitaire», souligne le président de TBWA Paris. Du coup, après avoir opté en 2007 pour une fusion de TBWA Interactive et Tequila, son agence de marketing services, il réintègre aujourd'hui la quarantaine de profils «publicitaires digitaux» de Tequila. L'agence a également recruté une dizaine de profils, dont le team créatif Lartigue-Aurousseau, chargé du compte Orange chez Publicis Net, ou Corentin Monot, un planneur passé par Duke-Razorfish Londres et Brooklin Brothers.
Des pointures internationales sont aussi attendues. «Auparavant, on déclinait le spot publicitaire. Désormais, autour d'une idée de marque, on doit considérer tous les points de contact comme autant d'opportunités. Il faut penser la stratégie des moyens, c'est-à-dire la publicité, le digital et l'événementiel en amont du brief créatif, soutient Guillaume Pannaud. "Digitaliser" une agence impose donc un changement de méthode de travail.»
Ainsi, a été mis en place «un plan's board» hebdomadaire où se retrouvent les trois patrons, le directeur médias Pierre Draber (ex-OMD et EMI), le patron du planning Vincent Garel, les directeurs de la création Éric Holden et Remi Noël, ainsi que Cyril Giorgini, patron d'Auditoire, l'agence événementielle de TBWA. L'agence a lancé un programme de formation et se réorganise. Côté commercial, l'équipe présente désormais des profils mixtes. Côté création, c'est en cours. Pour Philippe Simonet, «le modèle du team créatif publicitaire ne sera plus le seul, il coexistera avec une approche plus matricielle propre au digital, qui travaille plutôt en mode projet». Il compte également muscler la production technique numérique issue de Tequila afin de ne pas tout externaliser.