Data
Les trois fondateurs d’Artefact fusionnent leur entreprise avec l’agence Netbooster et prennent les commandes de la nouvelle entité créée. Avec en tête, l’idée de construire l’agence technologique du futur.

Artefact a bien grandi. Fini le petit local du 11e arrondissement de Paris où la start-up a fait ses débuts avec une dizaine de personnes, dans quelques mètres carrés. La structure, née de la fusion en 2015 d’Augusta Consulting et de Little Big Data, siège désormais en plein cœur du 9e dans des locaux refaits à neuf, avec une centaine d’employés à son bord. Et comme pour la récompenser de ses 300% de croissance, elle s’apprête à accueillir 150 autres personnes ! La plus-si-jeune-pousse-que-ça, spécialisée en data et conseil stratégique, fusionne avec l’agence de médias à la performance Netbooster. Une concentration de capital qui fait d’Artefact l’actionnaire majoritaire de la nouvelle structure (environ 30%) et place les trois jeunes fondateurs à la direction générale de la nouvelle entité. «Il nous manquait une culture de fondateur, avec une vision propre», exprime François de la Villardière, président du conseil d’administration et directeur général du groupe Netbooster. En dix-huit années de vie, l’agence a perdu tous ses fondateurs, partis pour d’autres expériences.

 

«Une offre complète»



Les trois dirigeants d’Artefact, Guillaume de Roquemaurel, Vincent Luciani et Philippe Rolet se retrouvent ainsi à la tête d’une entreprise de 1000 personnes, qui compte 25 bureaux répartis dans 13 pays et qui devraient se réunir sous une même bannière dans plusieurs mois. «Cette plateforme internationale déjà en place a été l’une des motivations de la fusion. Il y a quelques mois, nous étions en recherche d'une levée de fonds pour nous étendre en dehors de France, raconte Guillaume de Roquemaurel. Notre rencontre avec Netbooster, avec qui nous travaillions déjà sur certains grands comptes [Accor et Seb], et le plan de fusion qu’ils nous ont proposé répondaient parfaitement à nos besoins. Nous sommes totalement complémentaires.» Ce faisant, Artefact conserve son autonomie, sa vision stratégique et complète son offre de services. «Nous avions besoin d’une structure d’activation média, le métier principal de Netbooster, explique Vincent Luciani. C’était une demande de plus en plus forte des annonceurs. Cela nous permettra d’avoir une offre complète: du conseil stratégique et technologique sur la gestion des données et avec des moyens d’activation multicanaux, de CRM, de SEA (Search Engine Advertising), sur les réseaux sociaux…»



Agence globale

 

A terme, les deux entités veulent former l’agence média de demain, empreinte d’une toute nouvelle culture, où la technologie est au cœur de la réflexion. Grâce au cash de Netbooster, Artefact pourra également se développer en R & D sur l’intelligence artificielle, une mission pour Philippe Rolet, le directeur technique. «Le but est de la diffuser à tous les niveaux et de ne pas se limiter à un gadget pour le client final, argue Vincent Luciani. Tous les métiers seront automatisés ou augmentés avec l’intelligence artificielle.» Même sur les médias traditionnels. « Pour nous, l’achat média actuel, c’est la finance des années 80. Et il faut changer tout ça ! Un acheteur média dans un avenir proche, ce sera une sorte de trader devant neuf écrans qui optimisera ses prises de positions, sur tous les médias, » entrevoit Guillaume de Roquemaurel. Si la vision peut paraître exagérée ou ironique, elle traduit l'aspect technologique du métier marketing, au coeur des aspirations d'Artefact, qui veut introduire dans le marketing, la même culture mathématiques que celle qui est apparue dans la finance. Et prouve que sous leur vision ultra technologique, ces jeunes ingénieurs ont bien un modèle d’agence globale en tête. 

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