Les Echos et Publicis Groupe seront partenaires le temps d’un événement commun autour des start-up, dévoilé à la presse ce 17 décembre. Nom de code: Viva Technology. «L’idée est de créer une sorte de “Hall of tech” [temple de la technologie], de l’ouvrir au grand public, et d’y réunir 5 000 start-up venues de partout dans le monde», résume Maurice Lévy, PDG de Publicis Groupe.
Il se déroulera durant trois jours, du 30 juin au 2 juillet 2016, et compte accueillir 30 000 visiteurs, sur 30 000 m², à Paris Expo, Porte de Versailles. Une équipe d’une trentaine de personnes des Echos et de Publicis Events, chapeauté par Axel Dauchez, président de Publicis France, planche sur son organisation. Mediatransports commercialise l'événement auprès des partenaires. Le concept n’est pas sans rappeler le eG8, organisé par Publicis Events en juin 2011, une série de conférences qui comptaient Mark Zuckerberg, patron de Facebook, parmi leurs intervenants.
Le quotidien Les Echos, qui le co-organise, va mettre les bouchées doubles sur sa couverture des start-up: «A partir de mi-janvier 2016, une page quotidienne dans le journal sera consacrée aux start-up, ainsi qu'un onglet web», précise Francis Morel, son PDG. Une poignée de partenaires se sont greffés à l’événement: Axa, la BNP Paribas, Orange, Google, ainsi que le cabinet d’audit EY France.
«Le digital a la capacité d’ajouter 100 milliards d’euros au PIB française d’ici 2020», estime, optimiste, Nick Leeder, directeur de Google France. «Paris peut (re)trouver une vraie occasion de rayonnement international. Les start-up ont besoin de cela, pour se monter, se rencontrer», ajoute Stéphane Richard, PDG d’Orange. Et de préciser que l’opérateur a accompagné 150 start-up, sur les 500 prévues d'ici 2020.
Sur les trois jours, Viva Technology sera axé autour des quatre thèmes-clés: Hack, «pour organiser la collaboration entre start-up», Imagine, «pour se projeter dans le futur», Experience, «pour tester les objets», et Connect, déroule Christophe Victor, directeur général du Groupe Les Echos. Un dispositif à grand spectacle est prévu, avec notamment une zone de pitch pour 500 start-up, 180 conférences, et 24 conférences plénières.
Conférences concurrentes
Budget prévu? No comment. Tout juste sait-on que le ticket d’entrée sera de 390 euros pour les start-up, et il sera gratuit pour grand public, auquel le troisième jour sera ouvert. Une initiative totalement privée. Interrogé par Stratégies sur le sujet, Maurice Lévy a révélé qu’une réunion était prévue avec la BPI France en fin de matinée.
Assurément, ce nouvel événement spécial start-up arrive sur un terrain bien occupé. Il y en a déjà «à Dublin [le Web Summit de novembre, à Lisbonne à partir de 2016], Barcelone, Helsinski, San Francisco, Shanghai…», admet Maurice Lévy.
En France, ce duo arrive sur un terrain opportunément laissé vacant par Loïc Le Meur, qui a «suspendu» Le Web, qui se tenait depuis 2004 chaque année en décembre à Paris. Mais il risque de damer le pion à d’autres: BPI France, par exemple, qui organisait Inno Generation en juin dernier, et Cap Digital, qui fêtera en 2016 ses dix ans, et tiendra la septième édition de Futur en Seine à Paris, du 9 au 19 juin 2016. «Nous discutons en vue d’une collaboration. Nous sommes complémentaires: eux ont les moyens de faire venir un Mark Zuckerberg, nous, nous sommes plus tournés vers les laboratoires de recherche, les écoles et universités », assure Stéphane Distinguin, président du pôle de compétitivité Cap Digital et de l'agence Fabernovel.