Agences
Le publicitaire résiste mieux que prévu à la crise. En effet, Publicis a dépassé les attentes au dernier trimestre 2020 grâce, notamment, à sa filiale Epsilon aux États-Unis.

Sauvé par ses investissements technologiques, le géant français de la publicité Publicis a publié mercredi 3 février un résultat net annuel 2020 en baisse de -31,5% mais des recettes quasiment stables, et va saisir l'occasion pour remonter son dividende qui avait été réduit pendant la crise sanitaire. L'entreprise, qui se targue de n'avoir demandé «aucune aide» à l'Etat en France pendant la crise sanitaire, souhaite rembourser la totalité des baisses de salaires consenties par 6000 cadres dans le monde.   

Les États-Unis pour moteur

Elle annonce également qu'elle proposera à ses actionnaires un retour du dividende à 2 euros par action, alors qu'il avait été divisé par deux à 1,15 euro en 2020. Sur l'année écoulée, le bénéfice net du groupe s'est inscrit à 576 millions d'euros, affecté par les coûts d'intégration de sa filiale technologique Epsilon, spécialisée dans la personnalisation de la publicité, rachetée en 2019 pour la modique somme de 3,5 milliards d'euros. En retour, celle-ci lui a permis d'afficher un retour à la croissance au quatrième trimestre aux États-Unis. «Ces résultats reflètent notre capacité à capturer l'évolution des investissements de nos clients», vers les canaux numériques et le commerce en ligne notamment, «qui s'est encore accélérée cette année», s'est félicité le président du directoire, Arthur Sadoun, cité dans un communiqué.   

Année en crescendo 

Le chiffre d'affaires du groupe s'inscrit à 10,8 milliards d'euros en baisse de 1,9%, et de seulement 0,9% pour le revenu net, qui exclut les coûts refacturables aux clients et sert d'indicateur privilégié à l'entreprise. Lors d'un point presse, Arthur Sadoun s'est félicité de la réalisation du plan de réductions des coûts à hauteur de 467 millions d'euros. Le dirigeant souhaite «repartir à l'attaque» en 2021 en reprenant notamment les embauches, tout en restant prudent sur les évolutions de la pandémie de Covid-19. Le premier trimestre sera «négatif par rapport au très bon début l'année dernière», mais le retour à la croissance est prévu à partir deuxième trimestre 2021, a-t-il assuré.

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