« Dire qu’Europe 1 passe sous la coupe de Vivendi est un fantasme qui frôle le complotisme », a assuré Arnaud Lagardère au Figaro. Le patron trouve « curieuse et injuste » la grève des journalistes de la station. Il parle de « partenariat très fort avec Canal+ » qui conduit à un rapprochement avec CNews et rappelle qu’« Europe 1 est la seule radio à ne pas être adossée à un groupe audiovisuel. » C’est vrai, au moins parmi les grandes stations. Pour lui, cela ne va pas plus loin. Il garde le pouvoir d’élaborer la grille avec Constance Benqué, directrice du pôle News. D’où Laurence Ferrari, Sonia Mabrouk ou Dimitri Pavlenko, tous présents sur CNews. Seul souci, nul n’ignore à Europe 1 que Vincent Bolloré a à cœur ce rapprochement, après avoir voulu racheter la radio… Anne Roumanoff et Pascale Clark, qui s’y opposaient, ne sont pas renouvelées, faute d’audience, selon la direction. Ensuite, il est un nom qui arrive en surimpression, à Europe 1, derrière la nouvelle grille sans y être : celui d’Eric Zemmour. Une humoriste doit retirer une allusion au polémiste dans un sketch et un animateur est convoqué pour avoir rappelé qu’il avait été condamné pour incitation à la haine ? Lagardère aura sans doute à cœur de faire respecter, par synergie, la convention de CNews : « L’éditeur assure le pluralisme des courants de pensée et d’opinion ».