Le digital ne connaît pas la crise! Si le taux de chômage a progressé en août en France (avec 50 200 nouveaux demandeurs d’emploi), les offres d’emplois explosent dans les métiers de la communication et du marketing, avec respectivement 22% et 8% de hausse en un an, selon l’Apec. De nouveaux métiers se dessinent et des profils, souvent issus de la techno, sont attendus dans les agences - 500 postes sont à pourvoir -. Les écoles (y compris l’ENA et Polytechnique) se mettent à niveau pour former des candidats à la pointe des dernières innovations digitales.

Ces étudiants sortant d’établissements prestigieux ayant adopté les codes de la bienséance et du numérique dès le plus jeune âge, sont-ils les futurs «Henrys»? Ces «high earners not rich yet», nouvelle cible des marques de luxe, sont devenus la coqueluche des directeurs marketing et autres planeurs stratégiques, ringardisant au passage les bobos des années 1980. «Jeunes, bien éduqués, ingénieurs, entrepreneurs, managers ou designers…, nous dit-on, ils peuvent disposer d’un revenu de 100 000 à 250 000 euros.»

Un profil attrayant que les marques premium cherchent à séduire, puis à fidéliser, malgré des modes de consommation parfois déroutants. Et pour ne pas perdre une bonne occasion de déclencher un acte d’achat impulsif auprès de ces clients réceptifs, les marques rivalisent d’imagination. Dernière innovation en date, celle de la maison Burberry, pionnière sur les réseaux sociaux, qui vient de lancer le principe du «see now, buy now» lors de ses derniers défilés. Ainsi, la collection présentée sur le podium est disponible dès le lendemain en boutique. Les Henrys n’ont pas pour habitude d’attendre…

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