Durant l'année 2011, l'enseigne La Redoute a été à la pointe de l'innovation en France sur les médias sociaux, entre «social shopping», «social gaming» et «social marketing». D'abord avec son opération promotionnelle autour des «Facebook Credits», la monnaie virtuelle en vigueur dans le réseau social de Mark Zuckerberg. Au mois de janvier 2011, l'enseigne de Roubaix offrait à ses clientes les plus promptes à la commande 50 crédits Facebook. Ces derniers permettaient d'acheter des objets virtuels dans des «jeux sociaux» comme Farmville ou The Sims Social. Avantage : ce mécanisme fournissait des contacts qualifiés... Ensuite, à travers une boutique de mode éphémère et totalement intégrée, La Redoute a transposé sur le réseau social les codes des sites de commerce électronique. Une expérience peut-être un peu trop en avance sur son temps, puisque les résultats de vente ont été décevants, malgré la possibilité de payer par Paypal, outre la carte de crédit.
Mais l'enseigne a aussi expérimenté la vente par le «social gaming». Jusqu'à la fin du mois de septembre 2011, les internautes pouvaient vêtir les héroïnes du jeu «Totally Spies» avec des vêtements La Redoute et même les acquérir pour eux... «Au premier trimestre 2012, nous nous essayerons à de la vente communautaire sur Facebook, avec des listes de souhaits et des recommandations», confiait à Stratégies Mickaël Pynson, responsable e-mailing et nouveaux médias à La Redoute. Seul bémol, la mésaventure survenue au début du mois de janvier 2012 sur le site de vente en ligne de La Redoute. Sur une photographie publicitaire, un homme nu était visible à l'arrière-plan d'un groupe d'enfants. «Tout est permis», disait un slogan de La Redoute... Le 1er février, l'enseigne décidait de reprendre à son compte cette bévue, à travers «les fails de La Redoute», un jeu des erreurs organisé pour les internautes sur sa page Facebook officielle.