Carte publicitaire
Cart Com pour Sex & The City 2
Ceux qui ont grandi dans les années 1980 se souviennent sans doute de l'apparition des premières cartes postales publicitaires, que l'on affichait religieusement au mur de sa chambre d'adolescent… Cart Com est l'un des acteurs historiques de ce média. «Une carte publicitaire génère cinq contacts, explique Michael Illouz, directeur associé de Non Stop Média. À un moment où les consommateurs supportent de moins en moins la publicité, la carte reste l'un des médias qui font aimer les marques. Une carte, on la commente entre amis, on la ramène chez soi.» Elles font autant parler que les campagnes diffusées via les médias classiques: la campagne pour l'association Les Droits des non-fumeurs (DNF), qui montrait des adolescents agenouillés devant un adulte contraints de prendre une cigarette en bouche, a occasionné des retombées médiatiques très importantes. Les cartes se font par ailleurs de plus en plus high-tech: pour la sortie du film Sex & the City 2, celles qui étaient distribuées s'ornaient d'un code 2 D, qui pouvait être flashé avec un téléphone afin de découvrir, en avant-première , la bande-annonce du film.
Table de bistrot
Médiatables pour Ford
Les tables de bistrots se rapprocheraient-elle d'un réseau social? C'est le postulat de Muriel Aït-Kaci, directrice générale déléguée de Médiatables, société qui propose un réseau de plus de 16 000 tables dans quelque 1 000 cafés, situés dans vingt-quatre villes. «On se réapproprie de plus en plus les cafés, c'est une manière de réenchanter la rue», constate-t-elle. Dans le cadre d'une opération pour Ford, actuellement en cours, Médiatables a installé des codes 2D permettant de télécharger du contenu sur son smartphone. Dans une vidéo, l'égérie des adolescents Jenifer expliquait le principe de Ford Music, l'offre illimitée proposée par le constructeur lors de l'achat d'une automobile de la marque. Passer le téléphone sur la table permettait non seulement de voir le film, mais aussi de joindre sa communauté en postant ce dernier via Facebook.
Collecteur de cannette
Tapage Communication pour la SNCF
Le fun et la bonne conscience. C'est le principe de Canibal, un réseau de collecteurs de cannettes installés notamment dans les campus. «Ce média permet de financer une démarche de développement durable», explique Stéphane Marrapodi, patron de Tapage Media, l'activité régie de Tapage Communication. Le principe: les annonceurs apportent leur soutien financier à la collecte de déchets tout en affichant de la publicité sur les collecteurs et dans les alentours. Cent cinquante collecteurs, entourés de 400 panneaux d'affichage, ont été installés en France, ce qui permet, selon Stéphane Marrapodi, de toucher 70% de la population étudiante. Au mois de mai, la SNCF proposait par exemple, pour promouvoir sa carte 12-25, de gagner des «goodies» et des cartes de réduction à chaque dépôt d'une cannette dans le collecteur, à la manière d'un jackpot. «L'idée a beaucoup plu, certains passaient la journée à jouer!», s'amuse Stéphane Marrapodi. Le dispositif permet de collecter chaque année entre 10 et 15 tonnes de cannettes.
Homme-sandwich
Obiwan pour Batman
C'est une nouvelle génération d'hommes-sandwichs. Le Manpub se voit de loin, grâce à la bulle, parfois rétroéclairée, reliée à une tige et qu'il arbore au-dessus de sa tête. Cette bulle de 80 cm de diamètre est constituée d'une enveloppe de tissu imprimé à 360° gonflée par une soufflerie portée sur le dos. «Ce média tactique mobile permet de faire du marketing d'embuscade, en profitant de l'exposition d'événements médiatiques», explique Claude Mesquida, directeur associé d'Obiwan. Ainsi, l'on peut croiser des Manpub lors de grands concerts à Bercy. Pour la sortie du film Batman, ils distribuaient des tracts, avec des contenus Blue Tooth permettant de télécharger le rire de l'affreux Joker ou des fonds d'écran. Obiwan planche pour la rentrée sur de nouvelles formules du support. «Les annonceurs préfèrent les formats rectangulaires», constate Claude Mesquida, dont l'agence travaille historiquement pour nombre d'acteurs de l'entertainment.
Packaging publicitaire personnalisable
Evoo pour Nokia
L'idée est venue à Cédric Peiffer alors qu'il sirotait un petit noir en terrasse. «On m'avait demandé de payer pour le carré de chocolat qui accompagne habituellement le café, alors que je pensais qu'il était payé par les torréfacteurs, ce qui n'est pas le cas», raconte-t-il. L'idée est d'une simplicité biblique: Evoo propose aux clients des CHR (cafés-hôtels-restaurants) un chocolat, ou autre douceur, emballé dans un packaging publicitaire, la Voocard, qui peut prendre diverses formes, comme celle d'un téléphone pour Nokia. «L'opération permet à la fois de réaliser de l'échantillonnage, comme nous l'avons fait récemment pour les Galettes Saint Michel, et d'assurer une bonne visibilité aux marques. Le moment du café est celui où l'on a cinq minutes à perdre, où l'on va lire la Voocard et peut-être la commenter avec un ami», estime Cédric Peiffer. Ce dernier a une démarche éthique: les packagings sont assemblés à la main par des personnes issues de l'univers carcéral ou de CAT (Centre d'aide par le travail). «L'annonceur paie l'assemblage, ce qui représente pour lui un outil de défiscalisation», souligne Cédric Peiffer. Par ailleurs, ce jeune entrepreneur «compense [le] CO2 en livrant à vélo et en travaillant en partenariat avec l'association CO2 solidaire.»