Les Français restent les plus grands amoureux de la presse magazine, si l'on en croit la dernière étude AEPM. Record mondial : 48,6 millions de personnes, soit 97% de la population, lisent au moins un titre par mois. Néanmoins, la crise économique donne lieu à des arbitrages. Le nombre de lecteurs reste stable (-0,2 %) mais les Français lisent un peu moins de titres : 6,7 titres au lieu de 7 dans la vague d'enquête précédente.
Du coup, l'audience moyenne des titres, sur la vague janvier-décembre 2009, est en recul de 4,2%. Certaines familles de presse ont été plus épargnées que d'autres dans un contexte globalement morose : les magazines people ont ainsi stabilisé leur audience (+0,1%), tandis que d'autres connaissent des baisses modérées, comme la presse cuisine (-1,4%), les magazines parentaux/santé (-2,2%) ou les économiques (-2,2%).
En diffusion, les temps sont durs. Alors que se précise l'articulation papier-Web-mobile, dans la presse people par exemple (lire page 38), la presse magazine (424 titres contrôlés par l'OJD en 2009) accuse une baisse moyenne de ses ventes de 4,5%. Elle souffre également de la crise publicitaire. Alors que les annonceurs ont réduit leurs dépenses de communication de 8,6% en 2009, le papier glacé a particulièrement souffert selon la dernière étude publiée par l'Institut de recherches et d'études publicitaires (Irep) et France Pub (-18,1%).
Mais la fin 2009 et le début 2010 fournissent des signes encourageants : les récents lancements de Grazia, Envy et Be font souffler un vent de renouveau, que l'on perçoit aussi en Europe (lire page 36). Et redonnent, dans ce marché d'offre, de la curiosité au lectorat et des idées aux éditeurs comme aux régies... Enjeux Les Échos ne vient-il pas de diffuser pour Citroën la première «vidéo in print» ? Autant de sujets qui seront au cœur de la Semaine de la presse magazine, organisée du 12 au 16 avril par l'APPM et le SPMI.