Dossier
Après une année 2009 difficile, les acteurs du tourisme d'affaires attendent impatiemment la reprise économique. Tour d'horizon des congrès, foires-salons, incentives-séminaires et voyages d'affaires individuels.

Le tourisme d'affaires a souffert en 2009. Ce secteur hétéroclite, qui pèse environ 27 milliards d'euros en France, rassemble plusieurs types d'acteurs : organisateurs de congrès, foires et salons ; agences de voyages pour le tourisme d'affaires individuel ; agences d'événementiel au service de l'incentive (voyages de stimulation, séminaires, réunions d'entreprises) ; prestataires de transport et d'hébergement, etc. Tous ne sont pas touchés de la même manière par la crise qui sévit depuis fin 2008.

Interrogés par Coach Omnium et Bedouk MC & IT pour l'édition 2010 de l'Observatoire du tourisme d'affaires(1), les organisateurs de manifestations de tourisme d'affaires sont 61,5% à estimer que la crise économique de 2009 a eu une influence à la baisse sur leur activité.

Selon les auteurs de cette étude, «les séminaires, conventions et autres événements sont des postes sur lesquels les dépenses sont compressibles, tout en maintenant la tenue des réunions. Il est toujours possible de limiter les frais, par exemple en optant pour des structures et hébergements moins onéreux, des destinations plus proches ou en réduisant les prestations.»

Pour contrer les effets de la crise, 63% des organisateurs de manifestations ont diminué le budget de leurs manifestations professionnelles, 45% les ont carrément annulées, 22% ont trouvé des prestataires moins coûteux, 17% ont réduit le nombre des participants et 10% ont privilégié les réunions en interne (2).

Autres petites astuces anticrise : raccourcir les distances et donc les coûts de déplacement, changer de destination et réduire la durée des opérations. Ainsi, en 2009, les dîners de gala de clôture ont quasiment disparu, les séminaires dans les palaces également, les réunions corporate se sont déroulées plus près des sièges sociaux et les titres de transport ont été acheté des mois à l'avance pour bénéficier de tarifs préférentiels.

Ces restrictions ont été prises pour raison d'économies, mais également pour des questions d'image : pas question de flamber en période de récession. Quant à 2010, l'étude montre que les organisateurs de manifestations de tourisme d'affaires estiment en majorité (à 53%) que l'activité sera identique à celle de 2009.

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