Graphiste indépendant depuis 2007, Jérôme Pellerin-Moncler se passionne pour la culture en multipliant ses escapades dans les quatre coins de la France, à la recherche de la perfection visuelle.
De sa sixième à la fac, Jérôme Pellerin-Moncler passe son temps sur la scène et dans ses dessins aux Beaux-Arts de Rennes, sa ville d’origine. «C’est le mélange de ces deux passions qui témoigne de mon travail aujourd’hui», précise-t-il. Ce milieu culturel dans lequel le Rennais est plongé depuis toutes ces années l’amène à se lancer dans le graphisme et la photographie pour des institutions du milieu. Entre l’Angers Nantes Opéra, l’Opéra de Rouen Normandie, ou encore le Centre des monuments nationaux, il ne se ferme à rien et au contraire ose tout. «Cela m’est déjà arrivé de contacter une compagnie de théâtre dont j’ignorais l’histoire pour réaliser une affiche que je rêvais de faire.» Basé aujourd’hui entre Compiègne et Bordeaux, l'artiste cultive le goût du voyage et collabore pour des institutions partout en France. «À chaque fois que je réalise une affiche, je me balade plusieurs jours dans la ville pour observer le paysage visuel de la rue. C’est important d’analyser la façon dont les institutions culturelles se regardent, car cela se retranscrit ensuite dans les affiches.»
Héritage
Passionné par son métier, ce que le graphiste préfère, c’est «la relation avec le client, car j’aime résoudre les problèmes et répondre à ses besoins». «J’adore être très dirigé, mais aussi être en relation avec des personnes qui ne savent pas faire de brief, car cela me permet de les aider à mon tour », explique Jérôme Pellerin-Moncler. Fils d’artisan, il ressent cet héritage dans l’aide qu’il apporte via ses travaux. Ce fan de Jacques Demy et de peinture ne travaille jamais «d’un seul trait» et une affiche peut lui prendre de deux à vingt jours en fonction du temps et des retours à apporter. «J’ai un lien très affectif avec les affiches, je veux donner envie aux gens d’aller au théâtre ou à l’opéra via mes travaux, qu’ils leur donnent presque envie de les arracher des murs pour les garder», s’amuse-t-il.
À une période de sa vie, le graphiste avait même pensé à élargir sa spécialisation pour s’ouvrir à d’autres secteurs : «J’avais collaboré avec une banque, mais pour être le plus cohérent possible, il fallait une connaissance du secteur, ce qui n’était pas mon cas.» Depuis une dizaine d’années, il produit des travaux pour son pur plaisir qu’il poste sur son compte Instagram personnel. Il y mélange dessin, motifs, photographies et même cosplay. «C’est un espace de liberté qui me permet parfois de vendre certaines de mes créations. Finalement, mes travaux professionnels et personnels se croisent pour bientôt ne faire plus qu’un en me donnant de nouvelles opportunités.» Le Rennais poursuit son voyage à travers la France. Il a collaboré pour la première fois avec une compagnie de théâtre corse sur La Flûte Enchantée de Mozart. «Les régions, de par leurs vies différentes, n’ont pas le même rapport à la culture, ce qui rend le travail sur les affiches divers et agréable», commente Jérôme Pellerin-Moncler.
Instagram : @jrm_pellerin_moncler