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Attendu chaque année comme le messie, le nouvel opus d’Assassin’s Creed s’exporte dans la campagne anglaise du 9ème siècle où les joueurs se retrouvent dans la peau de Vikings. Sollicitée pour réaliser le film de lancement, l’agence DDB Paris présente un court-métrage punchy et fidèle à l'univers du jeu vidéo.

Neuvième siècle. Au cœur de l’Angleterre médiévale évolue Eivor, héros du dernier opus de la série culte d’Ubisoft : Assassin’s Creed. Aidé de son armée, ce chef Viking a pour mission d’assurer la survie de son peuple. 12 novembre 2020. Retour à la réalité. Sur le marché depuis deux jours, ce jeu était attendu par des fans en folie. Également par l’agence DDB Paris, qui cette année encore signe le film de lancement du nouveau chapitre d’Assassin’s Creed : Valhalla.

Pour ce budget était mobilisé deux directeurs artistiques, Jenna Haugmard et Jean Weessa, et d'un concepteur-rédacteur, Julien Kosowski. « Jenna et Julien ont déjà travaillé sur une autre licence Ubisoft : The Division 2, de mon côté c’est le deuxième Assassin’s Creed auquel je participe », précise Jean Weessa. Sollicitée il y a un an et deux mois, l’agence a pu entretemps s’entourer des meilleurs éléments pour la conception du film, notamment avec le plus grand studio de motion capture d’Europe, Goodbye Kansas. Contrairement aux productions de film habituel, celui-ci ne demandait pas ou peu de tournage en physique, les images étant toutes en 3D. « Au lieu de chercher un réalisateur, nous avons casté des studios de création et de CGI », introduit Julien Kosowski. « Seul un homme a été sélectionné pour jouer le héros du film. Évidemment, pas besoin de ressembler au héros pour l’interpréter, seules ses expressions de visage devait être captées », complète Jean Weessa.

En studio étaient installées deux caméras, une pour donner l’image réelle et l’autre pour projeter l’image en 3D. Ce type de captation peut donner lieu à des situations incongrues, comme la prise de vue du drakkar, qui était en réalité composé de cinq boîtes en bois avec un homme en lycra dessus. « Après l’étape storyboard, et la validation de chaque vignette, nous nous sommes projeté l’image du jeu que nous voulions voir. Il fallait trouver un juste équilibre entre le jeu et la publicité », précise Julien Kosowski. L’agence rappelle d’ailleurs qu’il s’agit d’un film de lancement et pas d'un trailer.

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N’est pas Viking qui veut. Avant de se lancer dans la conception de la campagne, l’agence s’est penchée sur l’histoire de cette époque. L’enjeu était certes de plaire à tous les fans de la licence, mais aussi de séduire une plus large population au travers de l’histoire des Vikings. « Les jeux qui se basent sur de l’histoire, c’est spécifique à Ubisoft. Il était important de se renseigner sur cette période pour ne pas être à côté de la plaque. Même du coté du studio, il y a eu un travail de recherche et de documentation notamment pour les décors, voir à quoi ressemblait une hutte de la campagne anglaise du 9ème siècle, les habits des personnages… », rend compte Jean Weessa.

Pour ne pas froisser la communauté Assassin’s, des éléments iconiques ont été tirés du jeu : la capuche du héros, les armes, il y a même un clin d’œil aux précédents opus avec la présence du corbeau. En revanche, le comportement du personnage est un parti pris créatif de l’agence. « Derrière cette image de guerriers sanguinaires, se cachaient de réels stratèges. Il y a du second degré dans le personnage principal, de la connivence dans son regard. Il prend du recul sur son image de barbare », analyse Jenna Haugmard. Un côté badass renforcé par une bande-son hip-hop. Épique !

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