Carte blanche à...
Directrice de création packaging cosmétique, parfum et luxe chez Extreme, Florence Verne puise son énergie dans la nature, que ce soit à l’état brut ou lorsqu’elle est façonnée par des artisans.

Les arts graphiques. « Le goût des arts graphiques m’a été transmis depuis toute petite par mon père qui est artiste peintre. Je suis toujours à la recherche de nouveaux blogs d’illustrateurs, comme Lucie Clément. J’aime me rendre dans des galeries à Paris qui exposent de jeunes talents telles que la Slow Galerie ou L’illustre boutique, Passage du Grand-Cerf. Je suis aussi le travail très poétique de P&L studio, spécialisé en broderies d’art et manipulations textiles. J’apprécie énormément le travail d’Humberto Leon et Carol Lim, en couture, sur la marque Kenzo. Je suis également très sensible aux réalisations de Paper Artists comme Camille Ortoli ou au travail du studio Marianne Guély. »



Les artistes du monde. « Je voyage beaucoup car c’est une source inépuisable d’émerveillement et d’inspiration. Je ne pars jamais sans organiser des rencontres avec des artisans locaux. Je me rends dans leurs ateliers, assiste à leurs travaux de broderie, marqueterie, sculpture, gravure, travail de la soie… Je n’hésite pas à échanger avec eux et à les prendre en photo. Ils nous font prendre du recul sur nous-mêmes ainsi que sur nos habitudes de consommation. J’aime aussi flâner et découvrir au gré de mes pérégrinations le travail de street artists qui ont pu marquer les lieux de leur passage, à l’image du travail du collectif Pura Poesia dans l’Alfama à Lisbonne ou bien d’Eduardo Kobra. »



La nature et les fleurs. « La cosmétique et le parfum resteront toujours en lien avec la nature. Les ingrédients qui composent les formules, les pyramides olfactives et les actifs végétaux sont une base d’inspiration au quotidien. La nature peut être graphique, onirique, poétique, scientifique, sensorielle... bref, multifacettes. Je m’intéresse au mouvement de la Slow Cosmétique qui milite pour une démarche écologique et éthique dans notre mode de consommation des cosmétiques. Je suis de près l’évolution des “indie brands” [petites marques indépendantes] et l’émergence des “digitally native vertical brands” telles que Glossier, True Botanicals ou Prose. Je suis consciente que mon métier et les emballages ne vont pas toujours dans le sens de l’environnement mais j’espère pouvoir contribuer à une amélioration. »



Le patrimoine des marques. « Dans un marché où l’on ressent une saturation, la solution est de puiser dans son histoire. Que ce soit celle des marques ou de ses créateurs, pour les plus récentes. Je pense à la maison de parfums Roger & Gallet, créée en 1862 à une époque où l’on parfumait à peu près tout : l’intérieur de son veston et même les plumes de perroquets que l’on faisait voler dans des soirées mondaines. Bien que créative, je dois alors savoir m’effacer devant ces histoires, tout en sachant twister cet héritage avec ma vision contemporaine empreinte d’esthétisme. »

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