Carte blanche à...
Olivier Rose Van Doorne est président et directeur de la création monde de l’agence Select World, et se partage entre New York et l’Europe. Ce fanatique de séries à la House of Cards est également un contemplatif qui aime à s’enivrer de littérature dans sa maison de Fire Island…

Stefan Zweig, Le Monde d'hier, souvenirs d'un Européen

Les racines. «Je lis beaucoup, parce que lorsque j’étais gamin, c’était le moyen que j’avais trouvé pour m’extraire du monde. Je mettais mon réveil à 4 heures tous les matins pour pouvoir lire avant d’aller à l’école! Ce livre de Stefan Zweig est probablement mon préféré. Il y raconte sa vie, de la fin du XIXe siècle à sa mort par suicide à Montevideo, en 1942. C’est dans le même temps l’histoire de l’évolution de l’Europe, entre son âge d’or et l’horreur de la Seconde Guerre mondiale. En 1913, juste avant la guerre, l’Europe était extrêmement positive, portée par un vent de progrès. La Première Guerre mondiale a tout interrompu. Pour moi qui suis européen, et qui réside aux États-Unis, Souvenirs d’un Européen, c’est la vie que je vis tous les jours. Même si je pense que l’énergie, aujourd’hui, elle est à Londres, elle est à Hong Kong… Elle n’est pas à New York.»



Hillary Clinton

Les femmes. «Dans la vie, il y a quatre choses que je respecte. L’éducation, la culture, l’intelligence et l’expérience. Et selon moi, c’est exactement ce que Hillary Clinton représente. De plus, je dois ma carrière à des femmes de pouvoir, comme Isabella Rossellini, pour laquelle j’ai œuvré sur Lancôme, ou encore Jennifer Lopez, dont je réalise les publicités pour ses parfums. Et j’ai toujours pensé que les femmes ont une manière d’aborder les choses plus intelligentes que celles des hommes. Je crois que le monde a besoin d’une présidente des États-Unis. Pourquoi le monde ? Parce que le président des États-Unis a plus d’impact sur notre vie au quotidien que le président de la France… Elle est vraiment mon “role model” depuis vingt ans.»



Le voyage

Lovely Planet. «Je suis épris d’histoire et de sociologie, et il est important pour moi de sortir du monde dans lequel on vit, un monde hypermatérialiste et globalisé. Même si je gagne de l’argent grâce à la globalisation! J’essaie au moins une fois par an de faire un voyage dans un pays comme l’Iran, le Bhoutan, la Birmanie... Comme j’adore la politique et les relations étrangères, je voulais avoir un point de vue sur l’Iran de l’intérieur du pays.»



Fire Island

Face à l'océan. «Je possède une maison en bois à Fire Island [au sud de Long Island]. L’île est un banc de sable sans voiture, sans panneau publicitaire, sans restaurant, sans boutique. Je me sors de la civilisation, chaque week-end, à deux heures de New York. Pendant cinq jours de la semaine, on me parle de marques, on me parle de parts de marché, de social media… Puis je rejoins ma maison au bord de la mer, au milieu de la forêt, dans laquelle on n’entend aucun bruit mécanique. Cela me pacifie en dix minutes.» 

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