L'actu vue par
L’actu vue par Arthur Kannas, président de l’agence Heaven

L’engouement autour du Black Friday.

Cet événement suscite l’excitation générale pour chasser les bonnes affaires, que ce soit sur internet ou dans les commerces physiques. Avec du recul, je me demande si cette opération commerciale profite à tous les commerçants. Certes, le commerce a besoin de temps fort dans l’année et avec le Black Friday il en a créé un nouveau, cela part d’une bonne initiative, mais le web a tendance à se polariser. Notamment avec la domination d’Amazon, on peut se demander si le Black Friday ne profite pas qu’à un seul acteur du e-commerce. La fortune personnelle de Jeff Bezos passe la barre des 100 milliards de dollars, lié au fait qu’Amazon représentait 50% du volume des ventes du Black États-Unis. Autre réserve : si certaines marques réalisent 80% de leur chiffre d'affaires avec cette journée, cela peut devenir problématique pour le reste de l'année.

 

Fraude publicitaire : le réseau Hyphbot démantelé.

Les systèmes d’attaques ont toujours été en avance par rapport aux systèmes de défense. Mais depuis quelque temps le piratage a atteint un tout autre niveau en termes de masse. Il y a toujours eu de la fraude publicitaire, mais de quelle assurance les marques peuvent se prévaloir pour se protéger quand on découvre une arnaque du type Hyphbot et surtout qui est responsable ? Notre agence s’est intéressée au sujet avec une étude publiée en 2012 : « Le petit guide de la triche sur les réseaux sociaux ». La fraude aux clics sur Google n'est pas nouvelle, mais nos clients ont besoin de savoir comment se prémunir face à ce risque de plus en plus fréquent.



Le temps passé sur Facebook chute considérablement (de 32 heures à 18 heures en 2017).

 Cette baisse ne m’étonne pas, la montée en puissance d’Instagram y est pour beaucoup. Les mobinautes passent plus de temps sur de multiples réseaux sociaux. Je trouve également que l’intérêt du flux de Facebook baisse. Du coup les utilisateurs se rabattent sur d’autres réseaux. On le voit chez la nouvelle génération, les jeunes de 10-13 ans ne vont plus sur Facebook. Ils n’y trouvent pas d’utilité et prisent davantage Instagram ou Snapchat, des réseaux plus visuels et plus mobiles. C’est fini l’échange des profils Facebook quand on rencontre une nouvelle personne, maintenant c’est le profil Insta qui se partage. En réalité ce n’est pas si grave pour Facebook, ils possédent Instagram et WhatsApp...

 

Le piratage massif des données clients d'Uber.

Depuis deux ans, des dizaines de millions de datas clients ont été piratées, dans de très nombreuses sociétés. Là où je trouve que l’affaire devient problématique, c’est dans le fait qu’Uber ait tenté de le cacher, alors qu'il s'agit de données sensibles (les déplacements de ses utilisateurs).



Google veut rendre moins visibles les médias russes RT et Sputnik. 

Depuis quelques années, je trouve que les plateformes prennent parti dans le débat public. Le phénomène s’est accéléré au moment de l'élection de Donald Trump où Facebook a joué un rôle dans la décision des internautes. Les plateformes deviennent des acteurs politiques, elles commencent à être en désaccord avec le monde politique en s'élèvant sur des sujets comme la discrimination, les fake news et décident de franchir la limite qui sépare la plateforme du média et de l’éditorial. En rendant ces sites russes moins visibles, Google prend parti. C’est une bonne chose mais des questions se posent quant à leur moralité et leur neutralité. 

 

Cas de harcèlement à LCP : mise à pied du présentateur Frédéric Haziza.

Tout ce que j’ai lu sur le harcèlement, je trouve ça terrible. La liste commence à être sérieusement longue, mais je constate que la mobilisation sur les réseaux sociaux a eu des effets positifs. J’ai l’impression que cette expression est partie de la tech, pour aller dans les médias puis dans les agences de communication. Après la période de sensibilisation, on arrive dans la période de prise de décision des entreprises. La troisième phase sera judiciaire. Les sociétés prennent des décisions rapides car c’est aussi leur image qui est en jeu. À l’agence, j’ai demandé à ce que nous fassions une veille éditoriale sur ce sujet, afin de nous immerger dans cette douleur et cette colère, qui est la réalité de beaucoup de femmes.

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