Le terme de « relance » intègre une dimension de reprise à l’identique qui doit nous interroger tant les attentes des Français ont évolué. La fin des restrictions et la vie nouvelle avec une épidémie maîtrisée sont déjà marquées par ce qui ressemble à une reprise dans les chiffres de conjoncture de l’Insee mais il est certain que la consommation sera désormais très différente.
Depuis le mois de mars 2020, 366 a mis en place un baromètre des attentes des Français. Ce thermomètre éclaire une situation dont la crise sanitaire aura été le catalyseur.
Urgence face à la relocalisation
Pour relancer, la première chose à faire est d’écouter les attentes de nos compatriotes et notamment la puissance du sentiment d’urgence face à la relocalisation. Relocalisation de l’industrie, des emplois, des savoir-faire, de la recherche ; et également le renforcement du lien social…
L’année électorale qui s’annonce sera l’occasion d’apporter des réponses, mais la polarisation des opinions risque de marquer négativement cette séquence.
D’ores et déjà, les entreprises et les marques doivent prendre les devants et se mettre en phase avec ces aspirations, d’autant plus légitimement que les Français attendent des entreprises, encore plus que des politiques, un impact et une efficacité accrus sur le sujet de la relocalisation et de l’organisation de la société d’une façon globale. De fait les entreprises comme les politiques doivent aujourd’hui répondre à ces injonctions.
La première attente vis-à-vis des entreprises (à 24 %), c’est « Qu’elles relocalisent leur production en France » avant la deuxième attente « Qu’elles s’appuient sur des fournisseurs locaux » (pour 20 % des Français). Les prix restent importants mais arrivent seulement en 3e position avec 16 % des interviewés qui placent ce critère en premier.
Solidarité nouvelle
Il y a là une fenêtre d’expression unique pour les entreprises. La relocalisation et l’impact local sont des leviers extrêmement puissants pour leur permettre de retrouver la confiance des Français, après laquelle les marques courent depuis des années de désenchantement marquées par une défiance vis-à-vis de toutes les institutions. Relocaliser, promouvoir l’emploi, retrouver le sens des cultures locales, parfois des marques du patrimoine, donner un sens au soutien de l’économie de proximité, aux circuits courts comme aux start-up qui piaffent sur l’ensemble du territoire, voilà des axes stratégiques dont la communication saura maximiser l’impact, a fortiori si ces messages sont portés par la PQR, le plus proche des médias Français.
La crise a remis à l’avant-scène les aspects fondamentaux de nos vies et permis une redécouverte de ce qui nourrit notre quotidien de plaisirs, et que nous ne voyions plus. Les Français aujourd’hui se réenchantent dans une solidarité nouvelle avec nos cafés, nos restaurants, nos agriculteurs, notre nature et nos paysages mais aussi notre culture. Ce qui nous lie et nous motive à la consommation, encore plus aujourd’hui qu’hier, c’est bien le local et le proche, ce qui nous fonde culturellement comme Français.