L’efficacité, le R.O.I., c’est le sujet numéro un en cette fin d’année de crise, qui a vu les investissements publicitaires de l’ensemble des médias chuter de 23 % sur les neuf premiers mois selon le Baromètre unifié (BUMP) présenté le 10 novembre par l’Irep, Kantar et France Pub. Tout ce qui va dans le sens de cette performance a donc le vent en poupe, comme le programmatique, qui représentait 81 % des recettes display et social au premier semestre 2020 (contre 78 % un an avant). Une même exigence qui se retrouve dans les nouveaux formats publicitaires proposés par les régies et agences : ils doivent assurer des retombées immédiates (lire p.). Ce même souci d’efficacité porte le développement de la télévision segmentée, qui permet aux chaines de faire jeu égal avec le digital (lire p.).
Mais l’autre enjeu pour l’ad tech en cette fin d’année c’est la transparence. « La protection de leurs données préoccupe de plus en plus les Français… », dit ainsi la présidente de la Cnil, Marie-Laure Denis (retrouvez son interview p.), qui a vu ses saisines augmenter de 27 % en un an et de 80 % en cinq ans. Du coup, la Cnil s’est concentrée sur une mission principale : « Offrir plus de contrôle aux utilisateurs sur leurs données est notre priorité ». Dans le domaine de la pub et des données personnelles, la transparence est une réponse forte, qui permettra d’éviter que la défiance ne s’installe, comme elle est en train de gangréner les réseaux sociaux.