Édito

Non, les élections municipales ne se gagneront pas sur Twitch ou Snapchat… En tous cas, pas cette fois-ci ! D’ailleurs, les maires et candidats ne se pressent pas pour expérimenter ces nouvelles plateformes afin de convaincre les jeunes électeurs. Il faut dire que le risque de rejet et de bad buzz est important, tant les codes de ces outils sont mouvants et complexes. À noter quelques expériences intéressantes, comme celle de l’élue d’opposition à la mairie de Roquebrune-Cap-Martin, Marie-Christine Franc de Ferrière, qui a fait une incursion sur TikTok… visiblement sans que ce soit un grand succès ! Cela ne peut fonctionner que si une communication spécifique est pensée pour chaque canal, ce qui est rarement le cas. Bien sûr les médias porteurs du moment, comme le podcast, séduisent davantage les candidats aux municipales, à l’instar d’Anne Hidalgo à Paris.

Mais le phénomène le plus marquant de cette campagne, c’est la radicalisation des positions sur les réseaux sociaux, où les trolls ont définitivement pris le pouvoir. Les plateformes se transforment en véritables champs de bataille, où la sauvagerie est digne des livres de Tolkien. Une défiance vis-à-vis des candidats de tous bords qui est inquiétante pour la démocratie.

Enfin autre expérimentation hasardeuse, sur un vieux média cette fois-ci : pour la première fois les milliardaires et candidats à la présidentielle, Donald Trump et Michael Bloomberg se sont affrontés, durant la finale du Superbowl, le 2 février dernier. Ils se sont offerts chacun un spot d’1 minute qui a coûté 10 millions de dollars. Pas certain que cela redore l’image des hommes politiques !

 

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