Les créatifs français ont davantage brillé au Mondial de la pub que leurs compatriotes footballeurs dans l'autre. Voilà ce qu'on peut retenir, a minima, de cette 57e édition du Festival international de la publicité qui a fermé ses portes à Cannes samedi 26 juin.

Oui, même s'il est de bon ton, ici ou là, de chipoter sur les performances des agences françaises sur le circuit international, ou de se couvrir la tête de cendres au vu d'une soi-disant infériorité hexagonale par rapport aux Anglo-Saxons, 2010 est un très bon millésime pour les Français.

Nul Grand Prix ne viendra certes garnir les étagères d'une agence hexagonale alors qu'en 2009, Fred & Farid avait décroché la récompense suprême pour Wrangler. Mais les agences françaises font bien mieux cette année que l'an dernier: 40 Lions au total, toutes catégories confondues, contre 24 en 2009.

Pierre blanche

Qui plus est, au risque de passer pour un affreux chauvin, certains Grand Prix cette année emportent moins la conviction que certains Lions d'or. Comme celui de BETC Euro RSCG, dans la catégorie Film, pour «Le Placard» de Canal+, récent Grand Prix Stratégies 2010. Pour cette agence, qui n'a pas été loin du Grand Prix et affiche un total de 9 Lions, 2010 est incontestablement une année à marquer d'une pierre blanche.

On saluera aussi la performance de TBWA Paris qui, avec non pas un mais deux Lions d'or, et un autre de bronze, pour le film «Graffiti» de l'association Aides, a brillé dans la catégorie Cyber. Pas mal pour une enseigne que certains voyaient en baisse de régime. Que ces récompenses lui soient attribuées dans une catégorie où les agences françaises peinaient jusqu'alors à simplement exister est un signe supplémentaire de satisfaction. Pour toute une profession.

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