«Rien ne sera plus comme avant». Une catastrophe naturelle? Un «mur» qui tombe? Un 11-Septembre? Un pogrom? Non, l'attitude des joueurs de l'équipe de France de football, l'autre week-end en Afrique du sud, vue par Roselyne Bachelot-Narquin.

Les propos excessifs, inadaptés – restons nous-mêmes mesurés – de la ministre de la Santé et des Sports, qui a aussi parlé de «désastre moral», sont le symptôme d'un dérèglement qui semble n'épargner personne, des politiques aux sportifs, des médias aux intellectuels en passant par les sponsors.

Oui, sonnez vuvuzelas!, le foot peut manifestement rendre fou. Depuis le début de la Coupe du monde de football, le 11 juin, on vit une séquence délirante où, côté français, le ballon de l'absurde et de l'amateurisme a circulé sans obstacle.

Apprendre à gérer une crise

Après le «coup de boule» de Zinedine Zidane puis la main de Thierry Henry, voici donc les injures de Nicolas Anelka et leurs conséquences en série, à commencer par l'image du football de haut niveau (lire page 16). Les Bleus, sont-ils vraiment, comme a pu le dire Rama Yade, secrétaire d'État aux Sports, lors d'un tchat sur lemonde.fr début juin, «le reflet de la société française, que cela plaise ou non»? Avec sa couverture racoleuse en forme de photomontage, le quotidien L'Équipe en a-t-il trop fait? (lire page 21).

Éliminés du Mondial, les Bleus rentrent à Paris dans l'amertume générale. Les moins déçus et inquiets ne sont pas les sponsors ni les médias, qui voient une manne s'évaporer.

Aux joueurs et à leur encadrement, on suggère un bon stage, non pas de football mais de gestion de communication de crise. Un rapide coup d'œil sur la Toile conduit à penser qu'ils peuvent commencer par le dossier que nous publions dans ce numéro, qui a pour thème l'e-réputation.

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