Après Starbucks, c’est au tour d’Apple de passer à la caisse. En effet, la Commission européenne vient d’infliger une sévère amende au géant informatique, soupçonné d’avoir bénéficié d’un traitement de faveur en matière fiscale de la part de l’Irlande. Ainsi, la marque à la pomme pourrait être obligée (la société fait appel) de rembourser à l’Irlande les sommes qu’elle n’a pas payées (soit 13 milliards d’euros). Tricher avec le fisc pour des entreprises aussi bénéficiaires, c’est prendre aussi le risque d’entacher la réputation de la marque, de perdre la confiance du consommateur. Autre vague de soupçon, celle qui entache le marché de la publicité digitale. Un marché qui serait victime d’un fléau, celui de la fraude au clic. Si le marché américain est largement impacté (la fraude est estimée à 8,2 milliards de dollars, selon l’IAB), ce n’est rien à côté de l’ampleur du phénomène au plan mondial (50 milliards de dollars en 2025 au mieux !). Avec la montée en puissance du programmatique, comment garantir des espaces publicitaires fiables ? Comment gagner en transparence et ne pas perdre la confiance des annonceurs ? Les institutions vont devoir faire preuve de pédagogie. Même les acteurs phares du secteur sont dans la tourmente. Criteo, pépite technologique française spécialisée dans le retargeting, est au cœur de la polémique. Accusée par SteelHouse, un de ses concurrents américains, de truquer ses clics, Criteo rentre dans une bataille judicaire en cette rentrée. La publicité en ligne est sous surveillance.
