En bus, en train, en camping-car… Les médias se sont donnés le mot en cette campagne électorale pour aller à la rencontre des Français. Comprenez: les médias nationaux passent le périphérique parisien pour discuter avec de vrais citoyens en régions. Le Parisien, qui a pris tout le monde de court en renonçant aux sondages jusqu’au scrutin, s’est doté d’un van baptisé #moiélecteur, ambiance gros combi des années 1970. Europe1 lui a préféré le bus, équipé d’un studio radio, dans lequel se succèdent au fil des arrêts candidats, journalistes et citoyens. Le service public (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’INA) a, quant à lui, choisi le train, «une façon de réaffirmer l'importance que l'on attache à aller au contact de l'ensemble des concitoyens, à faire émerger la parole citoyenne», a estimé la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte. Preuve, s’il en fallait une, que nombre de médias se sont un peu trop coupés du terrain, lui préférant le confort des salles de rédaction parisiennes et des pools presse. Derrière ce retour aux sources du journalisme se cache aussi, et peut-être surtout, une vaste opération de promotion pour ces médias. L’altruisme a ses limites.

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