On connaît l’ultra-fast fashion, tout droit venue d’Asie. Mais connaissez-vous l’ultra-fast RP, bien française ? Leurs points communs : des messages d’accroche trompeurs et, au final, des clients souvent déçus.
Des sites asiatiques dont les publicités pullulent sur internet promettent aux consommateurs de pouvoir acheter comme un «millionnaire», tout en sachant très bien que, pour une majorité, ils ne le seront jamais. Dans cette même veine, des agences de relations presse promettent, elles, de faire «passer gratuitement sur TF1, Les Echos, BFM et 17 500 médias» tout en sachant pertinemment que c’est impossible et pas gratuit.
Cette baseline a le mérite d'être accrocheuse, mais ceux qui affirment cela oublient – sciemment ? – que les attachés de presse ne peuvent pas s’engager sur le fait que tels et tels médias vont parler de leurs clients, de leur actualité. Ce sont les journalistes qui décident de traiter ou non une information. Nous ne faisons que la porter à leur connaissance en argumentant de façon à mettre toutes les chances du côté de nos clients.
Quant au «gratuitement», il peut laisser penser à certains qu'ils n'auront rien à débourser. Or ce travail n’est pas gratuit, les clients auront à payer les honoraires des agences/attachés de presse. Il n’y a pas de transaction avec les médias/journalistes qui voudraient parler d'eux.
Miroir aux alouettes
Alors arrêtons de tomber dans la surenchère. Il est tout à fait normal d’avoir un profil LinkedIn ou un site internet accrocheur, car nous sommes dans un marché concurrentiel. Il ne faut pas que cela soit en dépit de certains principes fondateurs du métier d’attaché de presse, énoncés notamment dans le code de déontologie du Synap. Citons pêle-mêle l’obligation de moyens (et non de résultats), ne pas être rémunéré à la parution, ou encore ne pas travailler pour des concurrents de nos clients.
Il est tout à fait possible pour n’importe quelle organisation d’avoir une visibilité garantie de ses informations dans tous les médias qu’elle souhaite. Cela s’appelle «la publicité» et cela se passe dans un encart publicitaire créé par le client et acheté auprès d’une régie publicitaire indépendante de la rédaction des médias.