La prise en compte des différences dans toutes leurs dimensions dans la communication des entreprises doit leur permettre d’impacter positivement la société.
L’inclusion est un terme que l’on réduit souvent à la situation du handicap. Or, c’est en réalité bien plus vaste, puisqu’il s’agit de la prise en compte de toutes les différences : âge, sexe, culture, handicap, voire appétence au digital. Dans nos métiers de la communication, cela concerne aussi bien le fond que la forme : l’accueil et le parcours pendant un événement, le traitement de l’information sur un site web, une appli ou une brochure, l’accueil de visiteurs dans un lieu.
La mise en place d’outils inclusifs n’est pas difficile, il s’agit souvent de bon sens, mais aussi et surtout de prise de distance par rapport à nos prismes personnels. Or, les enjeux restent importants. Près de deux tiers de la population ne se voit toujours pas représentée dans la plupart des publicités alors que près de trois consommateurs sur quatre pensent que la publicité a beaucoup de pouvoir pour façonner la manière dont les gens se perçoivent les uns les autres. Et on le remarque depuis quelques années : les Français boycottent les marques - en 2018, ils étaient 65% à choisir d’acheter (ou de boycotter) une marque en fonction de ses prises de position, selon une étude Edelman.
Quatre motivations pour rendre sa communication inclusive
L’objectif de la communication inclusive est de s’adresser au plus grand nombre sans reproduire ou diffuser de discriminations. La communication inclusive est un état d’esprit et une posture qui visent à prendre conscience des stéréotypes véhiculés inconsciemment par les mots et les images, et à remettre en question les normes sociales et sociétales. C’est un outil pour améliorer l’accessibilité, rendre visible les minorités et lutter contre les inégalités présentes dans nos sociétés.
Opérer une stratégie inclusive peut répondre à quatre motivations essentielles : faire évoluer les modes de communication de façon plus accessible pour faciliter la compréhension, la lisibilité et l’audibilité de chacun des outils auprès du plus grand nombre ; lutter contre les inégalités et les discriminations qui transparaissent dans un grand nombre de supports de communication (sexisme, GBTQphobie, racisme, validisme, âgisme) ; s’engager dans la représentation des minorités pour déconstruire les préjugés et réduire les discriminations ; enfin, avancer dans les démarches RSE en participant activement à la lutte contre les stéréotypes et les discriminations.
En quoi la communication inclusive peut-elle devenir un facteur de performance ?
La création d’une culture de la communication de la diversité en entreprise permet de mettre des mots, d’ouvrir le dialogue, de nourrir en chacun et chacune une nouvelle façon de penser, de libérer l’innovation et de fédérer les équipes autour d’un projet qui a du sens. La mise en place d’une stratégie inclusive est aussi source de cohésion et de fierté d’appartenance. La communication inclusive est un levier de performance pour l’entreprise, et on le sait, la diversité est un levier d’innovation reconnu.
L’innovation des modes de communication ouvre à une meilleure compréhension de l’autre. La valorisation des différences renforce la cohésion, la fierté d’appartenance et l’implication des équipes. Enfin, côté marque employeur, c’est le reflet des politiques sociales de l’entreprise. L’inclusivité renforce le sentiment d’appartenance en interne et peut répondre à la quête de sens et de valeurs observée ces dernières années. Le développement d’une marque employeur inclusive permet d’attirer de nouveaux talents diversifiés qui se reconnaissent dans vos valeurs et voient en votre structure un espace bienveillant où ils pourront s’épanouir et s’affirmer.
La question de la représentation, dans le commerce, dans les entreprises et dans notre vie de tous les jours prend de l’importance. Adopter une démarche en ce sens permet déjà, non seulement de prendre conscience des inégalités et stéréotypes que l’on reproduit à travers notre communication, mais aussi d’impacter positivement la société. Car c’est en cela qu’elle s’inscrit dans la RSE des entreprises aujourd’hui.
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