Si l’été est un moment propice à la coupure, profitons-en pour libérer l’esprit de sa prison, et inventons nos petites histoires.
Vous n’en avez pas marre, vous aussi, de toujours voir le monde tel qu’on vous le décrit ? Toute l’année, on ne fait que consommer le storytelling, médiatique ou créatif. Mais, entre nous, de quand date la dernière histoire que vous avez, vous, inventée ? Si l’été est un moment propice à la coupure, profitons-en pour libérer l’esprit de sa prison, et inventons nos petites histoires. « Il était une fois… » et la suite est libre. Au réveil, à l’apéro, pendant la sieste, ou en cas d’insomnie caniculaire… Chaque temps calme est bon pour lâcher le fil des mots. Ça ne vous manque pas la question : « Et qu’est-ce qu’il se passe après » ? C’est pourtant ce que fait l’être humain depuis la nuit des temps. Il invente, déforme, maltraite le réel, pour mieux parler du temps qui passe. Vous savez le faire, vous l’avez fait étant enfant. En chacun de nous un Zola, sommeille, un Shakespeare, une Sand ou une Shéhérazade. Le style en moins, peut-être, et alors ? Ce n’est pas cela qui conte ! Aux rabat-joie, dites-leur que non, ce n’est pas une fuite. Ce n’est pas un rêve, non plus. Inventer les péripéties d’une loutre sur la muraille du Chine peut vous amener à dire beaucoup sur la vie. Pourquoi ? Car c’est tout votre regard sur les êtres qui sera mis dans la balance, toutes vos culture(s) entre les lignes, la projection de votre être sur le présent. Inventer une histoire est peut-être le seul moyen de regarder le réel en face, d’en soulever l’écorce et de tenter d’y voir, peut-être, entre les stries, tous les chemins possibles.