Le 6 janvier 2023, dix groupes de PQR proposeront Diverto, un nouveau média dédié à l'entertainment, décliné sur une plateforme et en supplément papier. Les explications d'Antoine Daccord, son directeur exécutif.
Comment est né ce projet de supplément de la PQR ?
ANTOINE DACCORD. Il est à l’initiative des cinq groupes, Ouest-France, Sipa Sud Ouest, Ebra, Centre France et Rossel, qui ont été rejoints par La Dépêche du Midi. Leur envie est d’être autonomes sur la production de leur supplément du week-end. Le projet émerge en 2021 puis il s’est accéléré en 2022 jusqu’à la création d’une société en juin dernier. Aujourd’hui, quatre autres groupes sont venus : Le Télégramme, La Nouvelle République du Centre-Ouest, Nice-Matin et La Provence.
Comment réagit le groupe Le Figaro qui leur fournissait TV Magazine ?
À eux de s’exprimer.
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Quelles sont vos ambitions éditoriales ?
Nous serons le nouveau média consacré au divertissement, donc à la télé, aux écrans, à l’audio et plus largement à la pop culture. Nous prendrons grand soin des lecteurs habitués à leur magazine actuel tout en assumant avec doigté le virage qui correspond à l’évolution des usages liés au non-linéaire et à la VOD. Il était grand temps de repenser le guide télé. Il aura entre 70 pages et 84 pages et sera diffusé à 3,2 millions d’exemplaires.
Et quel sera le contenu de la plateforme ?
Diverto.fr aura un contenu news, social et serviciel via les grilles intégrales de programmes nationaux, régionaux et locaux. Nous proposerons un catalogue recensant tous les contenus de VOD (où, quand et à quel prix sont-ils disponibles…). Ce service est rare car il se fait manuellement. Nous avons choisi de développer notre site en coconstruisant un nouvel écosystème numérique chez le groupe Rossel, qui refait la plateforme de son journal Ciné Télé Revue.
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Quelle audience espérez-vous sur le site ?
Nous visons 2 millions de visiteurs uniques par mois en 2022 et une progression de 50 % chaque année pour devenir le leader du secteur.
Vous voulez détrôner Télé Loisirs ?
Ce site est dédié à la télé et au people. Nous sommes une plateforme globale d’actualité du secteur de l’entertainment. Nous traiterons d’écrans mais aussi de spectacles en région, de concerts, de podcasts, de livres.
Quels sont vos enjeux industriels ?
Nous voulons rationaliser la chaîne de production pour respecter les enjeux RSE, être autonomes et produits en France. Le tout dans des délais serrés et avec un prix du papier qui flambe. Nous assurerons 400 éditions papier différentes en raison des publicités locales.
Quelle est votre force ?
Notre équipe compte une trentaine de personnes, répartie en trois tiers : rédaction, technique et numérique, commerciale et marketing. Mais nous sommes aidés par tous les titres porteurs de Diverto. Une centaine de cadres de la PQR participent au projet.
Côté pub, qui visez-vous ?
Les annonceurs traditionnels de la presse télé mais aussi ceux intéressés par notre profil singulier : Netflix, Disney+, Gaumont, Ubisoft. Nous proposons notamment un nouveau format au cœur des grilles pour sponsoriser un prime ou même habiller une double page. Nous pensons faire 20 millions de chiffre d’affaires en 2022 dont 10 % sur digital puis 20 % en 2023.
