La désinformation sur la plateforme chinoise TikTok a atteint des niveaux alarmants, d'autant plus que l'application est de plus en plus utilisée par les adolescents comme moteur de recherche, selon une étude publiée par la société NewsGuard mercredi.
L'organisation NewsGuard a mené des recherches début septembre sur différents sujets d'actualité, de l'invasion de l'Ukraine par la Russie aux vaccins contre le Covid, et déterminé que 20% des vidéos obtenues dans les résultats contenaient des informations fausses ou trompeuses.
Elle met en avant une vidéo dans laquelle une jeune femme révèle sa recette pour un « remède qui peut tout guérir », l'hydroxychloroquine, un traitement controversé qui s'est révélé inefficace contre le Covid.
Selon NewsGuard, « la toxicité de TikTok constitue désormais un danger important parce que des recherches de Google suggèrent que TikTok est de plus en plus utilisé par les jeunes (...) pour trouver des informations ».
« En 2021, TikTok a dépassé Google en tant que site web le plus populaire au monde, d'après Cloudflare », une entreprise spécialisée dans l'infrastructure et les services sur internet, ajoute l'entreprise spécialisée dans les outils d'évaluation des sites d'information.
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De manière générale, les chercheurs de NewsGuard assurent que même les résultats de recherche qui ne contiennent pas de désinformation « sont souvent plus clivants que ceux de Google ». Ils citent des propos insultants sur de nombreuses vidéos sur les élections américaines.
« Notre règlement indique clairement que nous ne permettons pas la désinformation nocive, y compris la désinformation médicale, et nous retirons de la plateforme les contenus qui en relèvent », a réagi un porte-parole de TikTok, contacté par l'AFP.
L'application estime en outre que la méthodologie de l'étude présente des défauts car elle tire des conclusions à partir de recherches limitées.