Stéphane Ballong, rédacteur en chef Afrique chez France 24 revient sur les grandes actualités du continent africain.
Le président chinois Xi Jinping s'engage, au terme du Forum sino-africain de septembre, à investir 50 milliards de dollars en Afrique sur trois ans et à créer au moins un million d'emplois.
Au-delà des milliards de dollars que Pékin investit sur le continent, c'est le travail de soft power de la Chine en Afrique qui s’avère impressionnant. Dans les médias par exemple, vous avez Xinhua, qui est aujourd'hui la plus importante agence de presse internationale en Afrique, mais aussi Startime, le géant chinois de la télévision numérique, qui domine le secteur en Afrique et talonne le sud-africain DSTV. Il y a des échanges de contenus, des formations qui sont proposées aux journalistes du continent... Des liens très forts sont en train de se créer et c'est logique puisque Xi Jinping veut non seulement être le premier partenaire commercial de l’Afrique, mais aussi imposer sa vision du monde, son système de gouvernance, ses valeurs ou encore ses normes sur un continent qui représentera, selon certaines estimations, le quart de l’humanité en 2050.
La visite d’Emmanuel Macron au Maroc après la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et l'affirmation d'un « nouveau cadre stratégique ».
Emmanuel Macron prend donc le parti des Marocains dans le bras de fer qui oppose ces derniers aux Algériens autour du Sahara occidental. Et compte en tirer tous les bénéfices : sécuritaires, économiques, diplomatiques, culturels... Reste à savoir ce que le président français compte faire désormais de sa relation avec l’Algérie, déjà minée par des contentieux mémoriels. Reste à savoir aussi si cela ne va pas créer d'une certaine manière un précédent. La République démocratique du Congo (RDC), par exemple, n'a eu de cesse depuis fin 2021 de dénoncer la violation de son territoire par le Rwanda voisin et de demander à la communauté internationale – en particulier à la France – de prendre son parti.
La crainte d'un « trou noir de l'information » au Sahel pointé par RSF après l'arrêt des médias français ou de Voice of America ainsi que les poursuites engagées contre un journaliste de France 24 au Mali, Niger et Burkina Faso.
Ce vide informationnel est aujourd'hui un fait majeur et il est extrêmement inquiétant. Il faut, en dépit des pressions très fortes qui s'exercent contre les journalistes et leurs médias, en dépit de l'explosion de la désinformation et des fake news, continuer à donner une information fiable, s'astreindre à être le plus factuel et équilibré possible. L'information ne doit pas être une arme dans la campagne menée contre les pays occidentaux, et en particulier la France.
L'Afrique du Sud affirme avoir déposé devant la Cour internationale de justice des « preuves » d'un « génocide » commis par l'armée israélienne à Gaza.
L’offensive judiciaire de l’Afrique du Sud contre Israël s’inscrit dans une tradition : le soutien inconditionnel que l’ANC, le parti au pouvoir, a historiquement apporté aux Palestiniens. « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens », disait Nelson Mandela en 1997. Son parti a toujours considéré qu’il y avait des similitudes entre la situation des Palestiniens et le régime d’Apartheid.
Les 50 ans du combat légendaire Mohammed Ali-George Foreman le 30 octobre 1974 à Kinshasa.
C’est l’un des rares événements qui suscitent, aujourd’hui encore, une immense fierté chez les Congolais, et au-delà, chez les Africains : un combat mythique entre deux icônes noires ; une rencontre de légende organisée au cœur de l'Afrique au lendemain des indépendances et alors qu'outre-Atlantique, les Africains-Américains se battaient encore pour la reconnaissance de leurs droits civiques. Cet évènement avait certes vocation à faire briller le Zaïre de Mobutu, mais il conserve, 50 ans plus tard, une portée symbolique extrêmement puissante.