Le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné l’animateur à six mois de prison avec sursis pour violences psychologiques sur son ex-compagne, la chroniqueuse Sandrine Calvayrac.
Après des années de procédure, Cyrille Eldin a été condamné lundi 14 octobre à six mois de prison avec sursis pour violences psychologiques sur son ex-compagne, la chroniqueuse Sandrine Calvayrac. Il a également été condamné pour détention non autorisée d’arme et usage de produits stupéfiants, mais relaxé pour les menaces de mort dont il était soupçonné d’être l’auteur.
Cette peine a été assortie de l’interdiction de rentrer en contact avec Sandrine Calvayrac pendant deux ans ainsi que de celle de porter une arme pendant cinq années. Cyrille Eldin doit enfin verser 3 000 euros de dommages et intérêts à son ex-compagne dont « l’altération de l’équilibre psychique » a été soulignée par la présidente lors du délibéré.
Contrairement à ce qui avait été demandé par le parquet, il n’a cependant pas écopé d’une obligation de soins ou d’un stage de sensibilisation d’auteur de violences conjugales. Lors de l’audience, l’acteur et chroniqueur qui a animé plusieurs émissions sur Canal +, dont « Le Petit Journal » entre 2016 et 2017, avait contesté « avec fermeté » les accusations de Sandrine Calvayrac.
Le « haut de l’iceberg » des violences
Cyrille Eldin, 51 ans, et Sandrine Calvayrac, 37 ans, ont été en couple entre 2015 et 2018, puis de 2021 à 2023. Selon Cyrille Eldin, c’est à la naissance de leur fils en mars 2022 que la relation s’est détériorée. Au moment de la séparation, fin janvier 2023, Sandrine Calvayrac a quitté Paris, s’installant avec son fils à Martigues (Bouches-du-Rhône), où elle a porté plainte.
Dans une procédure civile parallèle, Cyrille Eldin a obtenu un droit de visite à son fils d’un week-end sur deux, une décision dont il a fait appel. Face au tribunal correctionnel, l’animateur a reconnu des insultes réciproques mais nié toute violence ou menace de mort. Sandrine Calvayrac accusait notamment son ex-conjoint de l’avoir traitée à de multiples reprises de « pétasse » ou encore d'« hystérique » et de lui avoir dit « tu mérites une balle dans la tête » et « je vais t’égorger ».
« La juridiction ne peut pas se satisfaire d’une accusation qui vaut preuve », a cependant plaidé Sorin Margulis, le conseil de Cyrille Eldin. « Aucune des personnes interrogées n’a confirmé de manière précise les propos tenus à l’égard de Mme Calvayrac. »
Sandrine Calvayrac a elle évoqué des menaces exprimées « dans le huis clos du couple ». « Ça a été un cheminement long, très difficile », a-t-elle affirmé. « J’ai encaissé tout ce qu’on peut dans un couple toxique et malsain. » Son avocate, Marylou Diamantara, a qualifié cette décision de « pleinement satisfaisante » car « elle reconnaît Mme Calvayrac dans sa qualité de victime ». « Lorsqu’on est un couple médiatique, il est terriblement difficile de venir dire la réalité du huis clos », a-t-elle ajouté, assurant que les dénonciations de sa cliente ne constituaient que le « haut de l’iceberg » des violences.