Le Mondial de l'Auto à Paris, la mort de Michel Blanc ou le rachat de Paris Match... Catherine Leroy, éditrice et directrice de la rédaction du Journal de L’auto revient sur les grandes actualités de la semaine.
Les enjeux du nouveau Mondial de l’Auto à Paris.
Cette édition s’annonce sous de bien meilleurs auspices que la précédente. Elle signe le retour de nombreuses marques automobiles : près de 48 contre une vingtaine en 2022. Et surtout, les constructeurs européens ne laisseront pas le tapis rouge à leurs concurrents chinois. C’est la démonstration qu’il reste de la place pour les salons automobiles en Europe. Si les Français s’y déplacent en nombre, ce sera la preuve que le car bashing très en vogue ne correspond pas à la réalité des consommateurs. La voiture n’est peut-être plus un objet de désir, comme il y a cinquante ans, mais elle reste indispensable dans la vie des Français. La mobilité, électrique ou non, est la manifestation parfaite de la liberté.
Les droits de douane européens en hausse pour les voitures électriques venant de Chine.
C’était en 2020, lorsque la Commission européenne a décidé de tracer un avenir électrique à la voiture qu’il fallait appliquer ces droits, un peu comme l’ont fait les États-Unis avec l’IRA (Inflation Reduction Act). Pour laisser plus de temps aux constructeurs européens de se préparer. Aujourd’hui, les dés sont déjà jetés. Les constructeurs chinois sont présents sur les marchés européens. BYD, SAIC, XPeng… toutes ces marques ont construit un réseau de distribution et d’autres arrivent. Le prix de leurs modèles va mécaniquement augmenter, pour un temps. Mais la parade est là : plusieurs constructeurs ont déjà prévu d’ouvrir des usines d’assemblage en Europe pour échapper à ces droits de douane compensatoires.
Les difficultés de Carlos Tavares, le patron de Stellantis aux 36,5 millions d’euros pour l’année 2023, confronté à un marché ralenti.
Petite nuance. Les 36,5 millions d’euros ne sont pas définitivement actés. Il a obtenu 23,5 millions d’euros. Le solde représente des primes qu’il touchera selon la performance de l’entreprise dans sa dernière année d’exercice, en 2025. Sa rémunération est très élevée, voire excessive. Mais ses derniers mois à la direction générale du groupe – puisqu’il a confirmé qu’il ne sollicitera pas un second mandat – risquent d’être chahutés. La marge opérationnelle du groupe tomberait entre 5,5 et 7% en 2024, contre un objectif de 12%. Pire, le flux de trésorerie s’afficherait en négatif (entre -5 et -10 milliards d’euros) contre 13 milliards en 2023… Pas sûre qu’il touche sa prime. Les ventes de voitures électriques ralentissent partout en Europe, la stratégie de la baisse des coûts à tout prix pourrait gâcher sa fin de règne.
Le premier anniversaire des massacres du 7 octobre 2023.
Je suis aussi bouleversée un an après. C’est toute l’horreur du terrorisme, une barbarie sans nom qui a frappé les civils et des enfants innocents dans toute la région, qu’ils soient Israéliens, Palestiniens et aujourd’hui Libanais. Une question m’obsède : comment sortir de cette spirale infernale de la vengeance qu’engendre chaque frappe, quelle que soit son origine ?
La mort de Michel Blanc, figure de proue de la bande du Splendid.
Quelle tristesse. Ses répliques cultes dans Les Bronzés ou Marche à l’ombre ont bercé mon adolescence. Nous les répétions en boucle avec mes amis. Impossible d’aller skier sans chanter « Quand te reverrais-je… » sur le télésiège. Son humour et son talent ont traversé les générations, signe d’un grand professionnel.
L’achat de Paris Match réalisé par Bernard Arnault auprès de Vincent Bolloré.
De la stratégie de haut vol entre deux mastodontes de la finance : Vincent Bolloré et Bernard Arnault. Des milliardaires qui « jouent » avec des titres emblématiques de la presse et se les échangent au gré des rachats et des intérêts. Espérons que Paris Match retrouve le poids de ses mots et le choc de ses photos avec une liberté de ton que le titre avait perdu.