Une femme a été placée en garde à vue mardi puis relâchée sans poursuite à ce stade, dans le cadre d'une enquête pour chantage sur l'animateur Sébastien Cauet, lui-même mis en examen pour viols, a indiqué mercredi le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Cette garde à vue a été levée mercredi après-midi « pour poursuites des investigations », a précisé le parquet. Selon une source proche du dossier, cette femme avait été placée en garde à vue dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) de la police judiciaire parisienne.

Accusé de viols, l'ancien présentateur vedette de la radio NRJ a plusieurs fois rétorqué être victime de cyberharcèlement, de dénonciation calomnieuse et de tentative d'extorsion de fonds. Il a porté plainte, engendrant l'ouverture de deux enquêtes préliminaires à Nanterre, pour lesquelles il a été entendu fin 2023.

C'est dans le cadre de ces investigations que la garde à vue d'une femme a eu lieu mardi et mercredi. « Nous nous réjouissons que la vérité sur ce dossier commence à apparaître et que la justice s'en saisisse enfin », avaient déclaré mardi les avocats de Sébastien Cauet, Mes Xavier Autain, Simon Clémenceau, Jade Dousselin, dans un communiqué transmis à l'AFP.

Sollicités mercredi, ils n'ont pas commenté la levée de la garde à vue. Sébastien Cauet, 52 ans, a été mis en examen le 24 mai par un juge d'instruction parisien pour des viols et une agression sexuelle sur quatre femmes, dont trois adolescentes, entre 1997 et 2014, des accusations qu'il conteste.

Il a d'abord été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de travailler comme animateur radio ou présentateur TV. La défense a contesté ce contrôle judiciaire, et la justice l'a finalement autorisé à pouvoir reprendre une activité radio et télévision sous réserve qu'il n'y ait « pas de public ».

L'affaire avait éclaté en novembre 2023, après une première plainte. Cauet est soupçonné d'avoir violé une adolescente de 16 ans en novembre 2014 à Genève. L'animateur est aussi accusé d'avoir violé en décembre 1997 à Paris une autre jeune fille, âgée de 15 ans. Et d'avoir agressé sexuellement en décembre 2012 une troisième adolescente de 17 ans.

Il est également mis en examen pour viol sur une adulte, née en octobre 1973, en 2011 à Paris. D'autres femmes l'ont accusé de violences sexuelles, mais ces faits, prescrits selon le parquet de Paris, ne font pas partie des investigations confiées aux juges d'instruction.

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