Si vos recherches sur « Taylor Swift » n’ont rien donné sur X (ex-Twitter) ce week-end, pas de panique : elles ont été temporairement bloquées après l’indignation autour de fausses images pornographiques mettant en scène la star de la pop, ont rapporté les médias américains.
La recherche « Taylor Swift » est finalement de nouveau disponible lundi 29 janvier, malgré un blocage maintenu si le nom de la chanteuse s’accompagne du mot « IA » (intelligence artificielle). Ce blocage temporaire a fait suite aux critiques de ses fans mais aussi de la Maison Blanche et de nombreuses personnalités contre la diffusion sur X de ces fausses images pornographiques générées par l’IA (« deepfakes »). Contacté par l’AFP, le réseau social du milliardaire Elon Musk n’a pas répondu dans l’immédiat.
Cité par le site américain The Verge, Joe Benarroch, directeur des opérations de X, a assuré que le blocage était une mesure temporaire de « protection ». Une fausse image de la superstar américaine a été vue 47 millions de fois sur X avant d’être supprimée jeudi. Selon les médias américains, la publication est restée en ligne sur la plateforme pendant environ 17 heures.
X, l’une des plus importantes plateformes de contenu pornographique
L’administration du président Joe Biden est « alarmée » par cette affaire, avait affirmé vendredi 26 janvier la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre. « Malheureusement, trop souvent, nous savons que le manque d’application des règles a un impact disproportionné sur les femmes et les filles, qui sont les principales cibles du harcèlement en ligne », avait-elle déploré.
Les fausses images pornographiques de célébrités ne sont pas nouvelles, mais militants et régulateurs craignent que l’IA ne crée un flot incontrôlable de contenus problématiques. Et le fait que de telles images touchent cette fois-ci Taylor Swift, artiste la plus écoutée au monde sur la plateforme Spotify en 2023, pourrait pousser les acteurs du secteur à agir plus fermement.
Selon les analystes, X est l’une des plus importantes plateformes de contenus pornographiques au monde, avec des règles bien plus souples que Facebook ou Instagram, propriété du groupe Meta. La semaine dernière, X a toutefois rappelé la « stricte » interdiction d'« images de nudité non consentie », assurant appliquer une « politique de tolérance zéro sur ce type de contenu ».