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La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé vouloir engager la sortie de la publicité commerciale de la capitale dans les trois ans. Le débat ne fait que commencer mais le règlement local de publicité va être d’ores et déjà sérieusement révisé.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, veut sortir de la publicité commerciale dans les trois ans. C’est la déclaration qu’elle a faite au Conseil de Paris, le 16 novembre, pour justifier le rejet d’un vœu porté par le groupe Les Ecologistes souhaitant la fin de la publicité commerciale dans les rues de la capitale. « Je suis entièrement d’accord avec cette idée de sortir de la publicité marchande et de sortir de cette addiction », a déclaré la maire, en précisant qu’elle souhaitait se donner trois ans pour y arriver afin de « ne pas déséquilibrer les recettes de la ville ». De source proche du cabinet du maire, les recettes liée à la publicité représente un apport de 810 millions d’euros sur une mandature de six ans, soit 135 millions d’euros par an.

Arbitrages à venir

Le premier adjoint (PS), Emmanuel Grégoire, a précisé qu’il allait dès à présent engager une révision du règlement local de publicité afin d’y intégrer des éléments environnementaux et sociétaux. Il a évoqué « une responsabilité sur le plan sociétal de l’incitation à la surconsommation de biens non essentiels ». Des arbitrages seront donc pris sur les grands contrats publicitaires, à commencer par celui que détient jusqu’en septembre 2024 Clear Channel, à travers les 1630 MUI (mobiliers urbains d’information), soit 1080 mobiliers au sol, 350 mâts et 200 plans de ville. Les autres acteurs de la publicité à Paris sont JCDecaux notamment pour ses Abribus et ses kiosques mais aussi Médiatransports, à travers sa filiale Métrobus en régie de l’opérateur parisien RATP.

La maire de Paris a laissé entendre qu'il pourrait y avoir un traitement à part pour des « sujets très spécifiques » comme les bâches à l'occasion de la rénovation des bâtiments nationaux où il y a déjà un contrôle sur la nature de la publicité. Ces dispositifs publicitaires peuvent apporter 80% des recettes nécessaires à la restauration d'un monument parisien.

La mairie, qui souhaite s’appuyer sur la loi Climat de 2020 pour imposer l’extinction à certains horaires des écrans lumineux, souhaite par ailleurs ouvrir un débat citoyen sur le sujet. Elle rejette les publicités « écocides ou sexistes », selon Emmanuel Grégoire, mais veut aussi aller plus loin en s’interrogeant sur les publicités qui poussent à la consommation ou sur la limitation des emplacements dans Paris.

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