AUDIOVISUEL

Il faut éviter « les généralisations hâtives, les stéréotypes et le sensationnalisme » quand on parle à l’antenne du conflit entre Israël et le Hamas, qui est « particulièrement sensible », a rappelé mardi 7 novembre le régulateur de l’audiovisuel et du numérique aux télés et aux radios.

Après avoir reçu les représentants des médias audiovisuels publics et privés pour « échanger sur le traitement » de ce conflit, mardi 7 novembre, l’Arcom a souligné dans un communiqué « la responsabilité particulière » qui leur incombe. L’autorité a d’ailleurs confirmé avoir été saisie au sujet « de plusieurs séquences » contestées, sans les détailler ni en préciser le nombre. Le 31 octobre, elle avait indiqué à l’AFP se pencher sur au moins deux séquences liées au conflit à Gaza : une chronique de l’humoriste Guillaume Meurice sur France Inter dénoncée comme antisémite et des propos sur BFMTV de Caroline Fourest, accusée de relativiser la mort d’enfants palestiniens.

La première a valu ce lundi 6 novembre à Guillaume Meurice un avertissement de la direction de Radio France, qu’il compte contester en justice. L’Arcom a également été saisie pour des déclarations de l’éditorialiste Pascal Perri évoquant sur LCI un « antisémitisme couscous », ce dont il s’est excusé sur X (anciennement Twitter), ou de l’avocat Arno Klarsfeld sur CNews, assimilant nombre de musulmans à des terroristes en puissance car, selon lui, « beaucoup travaillent sur les chantiers » et « ont accès à des explosifs ».

Devoir de vigilance

Selon le régulateur, les représentants des médias reçus ce mardi 7 novembre ont « souligné les difficultés inédites auxquelles les rédactions sont confrontées pour assurer la bonne information du public et pour éclairer les réalités d’un conflit particulièrement sensible ».

En retour, le régulateur a insisté « sur la nécessité de veiller à la rigueur et à l’honnêteté de l’information et de faire preuve de la plus grande vigilance pour respecter les impératifs de pluralisme et d’équilibre des points de vue ». « Ces exigences impliquent en particulier de replacer les évènements dans leur contexte et d’éviter les généralisations hâtives, les stéréotypes et le sensationnalisme, susceptibles d’alimenter les tensions et les antagonismes », a estimé l’Arcom.

L'instance a, en outre, « salué le rôle essentiel joué par les journalistes pour couvrir les événements, les mettre en perspective et les analyser, et contribuer ainsi au débat public ».

 

 

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