Cécile Chambaudrie, directrice générale de NRJ Group en charge du développement commercial et des développements numériques et présidente de la régie NRJ Global revient sur la stratégie «Less is more», mise en place mi-2020. En 2024, elle souhaite valoriser le contexte entertainment de son groupe et sa capacité de conseil.
Vous avez lancé votre stratégie « Less is more », mi-2020, limitant à 9 minutes par heure la publicité pour optimiser l'attention des auditeurs. Quel bilan en tirez-vous ?
Cécile Chambaudrie. Positif en tous points. La maîtrise du temps de publicité pour renouveler notre contrat d’écoute était un pari commercial. Nos audiences sont en progression, nos publics valident la présence publicitaire à 91% (+8 points en trois ans), avec une durée de 9 minutes de pub en période forte, et ce choix valorise les campagnes avec +18 points en intention d’achat en trois ans.
RTL s’inscrit dans vos pas en visant 13 minutes de pub contre 14 actuellement. Cela va-t-il vous faciliter la tâche ?
Nous sommes contents d’avoir ouvert la voie. Cela va permettre de valoriser un discours qualitatif sur notre média. Il fallait dire stop à la course à la productivité.
Quels sont les atouts indiscutables de votre groupe ?
Le contexte du divertissement, très recherché. Il s’adosse sur notre puissance. Et celle d’animateurs comme Cauet ou Manu qui touchent respectivement 2 millions et plus de 3 millions d’auditeurs par jour. S’y ajoutent les qualités du média, soit l’efficacité, la compétitivité et la facture low carbone.
Qu’est-ce que le collectif Jean-Paul que vous lancez ?
C’est un collectif de brand entertainment fondé sur l’éclectisme et la créativité de nos talents. Il s’adresse aux annonceurs et aux agences. Nous leur proposons d’activer toutes les ressources de création musicale, vidéo ou d’événements sur mesure pour répondre à leurs problématiques. C’est une voie qui s’ouvre pour répondre à la demande d’exploiter l’univers du divertissement et de la créativité positive.
Quel est le prochain levier de croissance des radios selon vous ?
Le digital, avec +16% des annonceurs qui ont choisi le bimédia radio/audio au premier semestre 2023 (vs premier semestre 2022). Nous mettons en avant notre offre via notre hub audio premium qui inclut le flux Nova, I Heart et les podcasts bien-être Majelan. Nous proposons aussi notre outil de médiaplanning Pop Radio pour agglomérer les contacts radio et digital.
Allez-vous accentuer vos offres cross media ?
Oui, nous exploitons déjà nos ponts éditoriaux avec notamment Cauet, présent sur NRJ et NRJ12, et nous allons développer le sponsoring cross media.
Quelles activités souhaitez-vous développer ?
Notre expertise conseil et étude pour offrir une meilleure compréhension des marques et du média. Notre métier n’est plus la vente d’espaces publicitaires à l’ancienne mais une dimension conseil auprès de nos annonceurs. Nous voulons développer notre expertise autour de l’intégration du brand entertainment. Nous le ferons en bonne intelligence avec d’autres acteurs du marché.
Votre regard sur le DAB+ qui devrait toucher 60% de la population cette année ?
Notre volonté est d’être sur tous les axes de distribution pour nous adresser tous nos auditeurs où qu’ils soient. Nous sommes sur le flux live, la FM, Radioplayer, le DAB+ et le smartphone avec notre nouvelle plateforme car le mobile est choisi comme support d’écoute par 55% des moins de 50 ans. Reste à voir avec Médiamétrie l’audience du DAB+.