Sur un mois, le sujet des punaises de lit a donné lieu à 2 275 retombées dans les médias français, selon Onclusive. C'est deux fois plus que pour celui des moustiques tigres.
En une du journal Libération, en bonne place dans les journaux télévisés, sur les réseaux sociaux... En seulement quelques semaines, les punaises de lit ont gagné la bataille de la couverture médiatique. Selon des chiffres de l'institut Onclusive France compilés pour Stratégies, le sujet cumule 2 275 retombées dans les médias français entre le 2 septembre et le 2 octobre. Sur la même période, l'invasion des moustiques tigres a généré 965 retombées médias. Même niveau de couverture médiatique cet été pour les moustiques tigres, avec 815 retombées en juillet et 989 retombées en août.
Depuis la rentrée, plusieurs sujets en lien avec les punaises de lit ont contribué à cette forte médiatisation. Il y a d'abord eu les messages publiés sur les réseaux sociaux au sujet de leur présence dans plusieurs cinémas parisiens, puis ceux portant sur les trains ou le métro. «Le processus de médiatisation est habituel : il s'agissait au départ d'une information émanant des réseaux sociaux qui s'est propagée ensuite via le web dans les médias mainstream», relève Onclusive.
Dans le détail, 70% de la couverture média est issue de la presse online, avec 1 597 articles web publiés sur la période. La presse quotidienne régionale n'est pas en reste avec 271 articles au total en septembre, bien plus que les quotidiens nationaux (35 articles). Onclusive enregistre dans le même temps 131 retombées dans les stations de radio nationales, 130 sur les chaînes télé nationales.
«On observe une augmentation de la couverture à partir du 25 septembre et un pic le 29 avec des sujets variés, comme la réunion d'urgence convoquée par le ministre des Transports, des articles sur les règles à suivre pour éviter l'infestation ou encore la députée Mathilde Panot qui réclame un plan d'urgence», note encore l'institut d'études. La réunion interministérielle qui doit se tenir vendredi 6 octobre à Matignon devrait donner un nouveau coup de projecteur sur ce fléau, qui aurait déjà touché plus d'un foyer sur dix en France, selon un sondage Ipsos réalisé mi-2022 pour l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).