La régie entend se développer en étendant son périmètre sur la télévision connectée et sur la future chaîne digitale alternative au direct de BFMTV.
« Moins la télévision que le téléviseur », dit Raphaël Porte, directeur général d’Altice Media Ads & Connect. C’est en voulant préempter un grand écran qui représente 75% des contenus vidéos consommés, selon Médiamétrie, que la régie entend renouveler ses conditions générales de vente.
L’écran du téléviseur – et non du mobile - est en effet le réceptacle idéal pour mettre en valeur le nouveau plateau de la chaîne. Ce sera un écrin pour les annonceurs qui pourront se positionner dès le 25 septembre sur la nouvelle tranche 20h-21h (et non 20h-22h), animée par Laurent Ruquier.
En janvier, le lancement de BFMTV2, l’autre flux de la marque, constituera aussi une innovation offrant une sorte de canal digital alternatif à la chaîne. Parallèlement, les BFM Régions, qui représentent 6 millions de téléspectateurs avec dix chaînes, continueront de monter en puissance.
Télévision connectée et data retail
A travers le téléviseur, c’est bien sûr la télévision connectée qui est visée. Dès le premier trimestre 2024, 8 chaînes Fast, en provenance notamment de RMC, dont six en co-exclusivité, seront autant de verticales thématiques pour affiner des ciblages. « Les opérateurs ont fragmenté les offres entre les smart TV, les plateformes, les devices, nous voulons être présents sur tous les points de contact », affirme Raphaël Porte. A noter la conclusion d’un accord avec Samsung TV Plus permettant dès le quatrième trimestre de distribuer les chaines BFMTV, RMC Découverte, RMC Story, ainsi que BFM Business et Tech&Co.
L’idée est donc d’aller chercher de nouveaux territoires pour récupérer des audiences, notamment sur le téléviseur. En télévision connectée, un accord avec Molotov permettra une diffusion en OTT. « Si le contenu est hyper important, le contexte l’est tout autant », résume le directeur général. La plateforme BFM RMC Play, qui a été la deuxième plateforme délinéarisée en juillet après TF1, fait aussi partie de cette stratégie.
En matière de data, le périmètre est étendu à la partie audio. Les données doivent désormais infuser tous les points de contact, notamment pour la TV segmentée et la diffusion OTT. Le 1er janvier, la régie disposera aussi d’une data retail qui lui permettra de récupérer les segments de données encartés par les enseignes de distribution. Elle servira aussi en activation à la TV segmentée.
Les partenaires de la régie vont pouvoir aussi activer des segments nouveaux, à savoir les autoentrepreneurs, les early adopters, les promo-addicts et les éco-sensibles.
Offres enrichies
Du côté des offres, D-One, enrichie en volume et en TV segmentée, permet une couverture de 6% en une journée sur les 25-49 ans. L’offre est déclinée sur cibles (« D-cideurs », « D-livery », « D-films », « D-matches » et D-silvers » pour les plus de 50 ans). Un « golden spot », sorti l’an dernier et synchronisé sur trois chaînes TNT et dix chaînes régions, s’élargit à une « golden week » , selon le même principe, du lundi au vendredi. Son nom ? « Morning reach ».
Concernant le sport, dominé par la Champion’s League avec RMC Sport, une nouvelle brique est ajoutée avec Fight'in, qui regroupe les six ligues de MMA les plus puissantes.
« Nous allons accélérer sur la CTV (télévision connectée), conclut Raphaël Porte, c’est ce qui va nous driver. Il s’agit d’être présents partout pour agréger toutes les audiences. Une plateforme ou une marque auront toujours besoin de news ». A fortiori s’il n’y a plus une BFMTV mais deux.