Passé de la bande de Charline Vanhoenacker sur France Inter à RTL Bonsoir !, l’humoriste Alex Vizorek se confie sur son transfert.

Pourquoi passer de France Inter à RTL ? Pour être la star du mercato ?

ALEX VIZOREK. … Avec Pascal Praud (passé de RTL à Europe 1)... [Rires] Non, ce n’était pas le but. J’ai juste senti que c’était le bon moment après douze ans à France Inter, premier club formateur où j’ai vécu de merveilleux moments, pour voir si ça fonctionnait bien dans l’autre club. Mon vrai métier, c’est le spectacle. Si je peux me faire connaître d’un autre public, tant mieux. Et aussi leur prouver que l’image de l’humoriste d'Inter est assez fausse parce que je n’ai changé ni ma façon de travailler ni mes sujets de prédilection. J’espère être parti pour une deuxième partie de carrière radiophonique française. Et au fond, c’est chouette d’avoir joué dans les deux grands clubs.

Comment a réagi « la bande à Charline ». Êtes-vous « le traître » ?

Pas du tout. Ce sont mes amis et je leur en ai parlé dès qu’on a commencé à négocier. Je suis d’ailleurs allé à leur première à Radio France dans le public. C’était ma place d’ami.

Et cela a été bien vécu à RTL ?

Même le monsieur de la com m’a envoyé un smiley. Le passage de témoin s’est fait de manière fluide et intelligente.

Si l’émission de Charline était restée en quotidienne au lieu du dimanche de 18 heures à 20 heures, seriez-vous resté ?

Quand on est un clown au milieu de gens sérieux, il faut avoir la confiance absolue du roi. Et l’ambiance s’était compliquée, elle n’était plus très détendue. Cela m’a fait dire que c’était la bonne année, même si je ne savais pas si j’allais retrouver la même ambiance de liberté totale ici.

Est-ce dû à l’arrivée d’Adèle Van Reeth ?

L’ambiance a changé et je le sentais même physiquement, avec mes tripes. On n’était plus détendu.

Avez-vous retrouvé sur RTL la même liberté ?

J’en ai l’impression. En tout cas, personne ne relit mes textes. Avant de venir, j’avais appelé Philippe Caverivière qui m’a confirmé avoir une totale liberté et n’avoir eu de réflexions que pour une (mauvaise) blague sur Damien Abad (ministre handicapé).

Allez-vous mettre du France Inter dans RTL ?

C’est Adèle Van Reeth (directrice de France Inter) qui a parlé de RTLisation. Je ne vois pas ce que ça veut dire même s’il y a un ADN différent des stations. Ce n’est pas non plus comme aller dans un pays étranger ; ou alors au Québec.

Comment se sont passées les discussions avec le groupe M6 ?

J’avais pris quelques fois un café avec Régis Ravanas, patron de RTL. Il m’avait dit « tu es le plus compatible de la bande avec notre maison ». Je le savais un peu car j'avais ma spécificité dans l’émission de Charline avec laquelle on a presque triplé la case en audience avant de finir quasi premier sur le dernier quart d’heure.

Trois mots pour définir ce que vous faites entre 18 heures et 20 heures ?

Ma matière première, c’est l’actu, avec un peu de décalage pour faire rire. Je peux travailler sur du sous-texte, mais il faut avant tout que ce soit drôle.

Moins de pression pub

Depuis l’arrivée de Régis Ravanas à la tête de l’audio du groupe M6, la station a baissé de 15 à 14 minutes maximum la pression publicitaire sur ses antennes. Son objectif ? 13 minutes dès janvier 2024. Par ailleurs, l’homme espère un assouplissement de la loi de 2016 sur la rotation des titres. Enfin, il explique que si l’audience de la station a fléchi depuis le 1er janvier, c’est lié à l’arrêt de la diffusion en grandes ondes.

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