Avec plus de 100 tomes à son actif, le manga One Pièce se développe sur tous les supports possibles et imaginables. Un nouveau jeu vidéo, Odyssey, sort ce vendredi 13 janvier, avant une série live action sur Netflix pour élargir encore son public.
Des cartes à collectionner aux jeux vidéo, les produits dérivés du manga phénomène One Piece fleurissent sur le modèle de son aîné Dragon Ball ou d'autres franchises culturelles, pour élargir son public et multiplier les sources de revenus. Comme Dragon Ball, Yu-Gi-Oh!, Naruto et d'autres mangas cultes, One Piece se décline aussi en jeux vidéo. Avec Odyssey, jeu d'aventure et de combats qui sort ce vendredi 13 janvier, c'est déjà le 40e opus produit depuis le premier sorti en 2000 au Japon.
« One Piece, c'est un phénomène colossal. C'est le manga le plus vendu, l'une des séries animées les plus regardées donc forcément ça s'y prête particulièrement en jeu vidéo », explique Thibault Chuffart, chef de produit chez Bandai Namco Europe, producteur du jeu Odyssey. Le titre a été développé avec « l'aide directe » d'Eiichiro Oda, l'auteur japonais du manga aux plus de 500 millions d'exemplaires écoulés, qui a contribué au projet « par la conception de nouveaux personnages, de monstres et de l'intrigue principale », ont assuré les producteurs.
Depuis la publication du tome 1 en 1997, la chasse pour le « One Piece », trésor convoité par tous les pirates et en premier lieu Luffy, héros de la série, compte aujourd'hui plus de 100 tomes à son actif et multiplie les records de ventes. Eiichiro Oda (48 ans) s'est même vu décerner un « Guinness World Record » dans la catégorie « plus grand nombre d'exemplaires d'une même bande dessinée publiés par un seul auteur ».
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D'abord décliné en série animée par Toei Animation 1999, qui comprend plus de 1000 épisodes diffusés à ce jour, l'univers de One Piece se développe depuis sur tous les supports possibles et imaginables. Films, dont le dernier sorti en salle cet été a battu des records de fréquentation au Japon et en Europe, concerts symphoniques, mais aussi figurines, cartes à collectionner, parfums, portefeuilles... et même des cartes bancaires customisées.
Avec plus de 70 partenaires en Europe, l'univers de One Piece multiplie également les « collaborations internationales » et autres « collections spéciales » avec les marques de mode et de prêt-à-porter comme Vans, Celio, Zara, Don't Call Me Jennyfer, Bershka ou encore Pull & Bear, pour toucher des « publics différents ».
« Tous ces ingrédients ont fait qu'on arrive à élargir le périmètre et répondre aux attentes des consommateurs », explique à l'AFP Isabelle Favre, directrice marketing et contenus de Toei Animation pour la zone Europe, Afrique et Moyen-Orient, sans communiquer les revenus générés par ces partenariats.
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Pour les marques, « One Piece est une valeur sûre, un incontournable » garantissant de toucher une « audience forte et variée » car « à la fois les spectateurs, les lecteurs et les joueurs sont au rendez-vous », complète-t-elle. Si l'intrigue promet encore de nombreuses péripéties, One Piece a-t-il le potentiel pour toucher un public encore plus large, allant au-delà des fans d'animation japonaise, à l'image de sagas comme Star Wars ou Harry Potter ?
La sortie prochaine sur Netflix, la plateforme de streaming comptant plus de 200 millions d'abonnés, d'une série « live action », avec des acteurs en chair et en os, adaptée de l'univers de One Piece est censée l'y aider, veulent croire ses producteurs.