Si en termes de part d’audience, France Inter poursuit son ascension tandis que RTL performe, l’audience globale de la radio s’érode peu à peu. Mais se réinvente en digital.
France Inter poursuit sa course en tête comme radio la plus écoutée de France, selon la dernière vague EAR (septembre-octobre) de Médiamétrie. La station affiche 12,3 % en audience cumulée (+0,4 point en un an) et 13,5 % en part d’audience (+0,9 point). De quoi asseoir la décision prise par Sibyle Veil, PDG de Radio France, de nommer Adèle Van Reeth à la tête de la station, qui gagne 260 000 auditeurs alors que le média radio en perd 1,337 million. « Il s’agit de la deuxième meilleure rentrée de l’histoire de la station et de la meilleure rentrée de la matinale. Cela confirme nos changements éditoriaux avec l’élargissement de la tranche de 7 heures à 9 h 30 [au lieu de 9 heures jusque-là]. La matinale gagne 319 000 auditeurs sur un an, et +100 000 de 9h à 9 h 30 [avec Sonia Devillers] », nous a confié Adèle Van Reeth. Laurence Bloch, numéro 2 de Radio France renchérit : « Le 7h/9 h 30 de France Inter est la 5e radio de France en nombre d’auditeurs. Je suis convaincue que si cette grille fonctionne si bien, c’est parce que cette antenne sait prendre des risques et que les auditeurs les apprécient. »
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Une rentrée encourageante. Son challenger RTL a préféré tabler sur une rentrée dans la continuité côté programmes en poursuivant l’allongement de certaines tranches et en proposant des duos dans les tranches d’info. Résultats ? Avec une part d’audience [PDA] à 12,9 %, la station progresse de 0,6 point tandis que son audience cumulée [AC] se tasse à 9,9 % (-1,2 point). La station perd 361 000 auditeurs. « Le sujet est simple, explique Régis Ravanas, directeur général des activités audio du groupe M6. Nous sommes face à un média dont l’audience se rétrécit et à un moment, nous assisterons à un atterrissage de ce recul. L’important est de garder une forte part d’audience pour nos annonceurs et sur ce critère, nous faisons notre meilleur score. Cette rentrée est donc très encourageante pour nous. »
Se réinventer, c’est aussi ce qu’a su faire RMC en mettant plus de femmes à l’honneur avec Apolline de Malherbe et Estelle Denis sur une antenne écoutée à plus de 75 % par des hommes. La station a installé sa grille au fil des saisons, déployé sa présence en podcasts et cela semble enfin porter ses fruits. Avec 141 000 auditeurs supplémentaires et 3,186 millions de fidèles quotidiens, RMC s’impose comme la quatrième station de France, derrière Franceinfo. Elle affiche une part d’audience en forte progression à 5,8 % (+0,5 point) et une audience cumulée à 5,2 % (+0,2 point).
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Les radios musicales perdent 771 000 auditeurs. Si NRJ recule de 0,5 point en AC, à 7,9 %, elle affiche une PDA à 6,4 % (+0,2 point). Skyrock progresse aussi en PDA, à 3,7 % (+0,2 point) avec une audience cumulée à 5,8 % (-0,1 point). Parmi les belles performances, France Culture et son 1,717 million d’auditeurs quotidiens, soit 141 000 curieux de plus que l’an dernier en AC. La station affiche une PDA à 3 % (+0,7 pt) et une audience cumulée à 3 % (+0,1 pt). L’antenne multiplie les formats innovants et accroît sa présence sur le digital. Cela lui réussit. Car si l’audience en direct sur des supports traditionnels décroît, l’audio digitale progresse pour atteindre désormais 48 % contre 52 % pour le offline.
